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Recommandations SOSORT 2011 : “Traitement orthopédique conservateur et rééducation de la Scoliose idiopathique en période de croissance”

 

Negrini S, Aulisa AG, Aulisa L, Circo A, de Mauroy JC, Durmala J, Grivas TB, Knott P, Kotwicki T, Maruyama T, Minozzi S, O’Brien J, Papadoupoulus D, Rigo M, Rivard C, Romano M, Wynne J, Villagrasa M, Weiss HR, Zaina F

Résumé

Historique

La société scientifique internationale sur le traitement orthopédique et la rééducation de la scoliose (SOSORT), qui a produit ses premières recommandations au cours de l’année 2005, a éprouvé le besoin de les mettre à jour et d'accroître leur qualité scientifique. Une Commission des recommandations a été créée.

Le but de ces recommandations est d'offrir à tous les professionnels concernés par le traitement orthopédique conservateur de la scoliose, une base de données validée par l’examen actualisé des preuves réelles dans le domaine, avec une série de recommandations fondées sur des preuves. Les lignes directrices sont censées s'appliquer à tous les patients présentant une scoliose idiopathique quel que soit son âge. Les principales questions cliniques sont évoquées :

- Quel bilan du patient doit être effectué ?

- Quel traitement conservateur devrait être effectué et comment ?

- Quand et comment réaliser le corset ?

- Quand et comment réaliser la kinésithérapie ?

Les utilisateurs de ces lignes directrices sont avant tout les professionnels impliqués dans le traitement conservateur de la scoliose, mais ils peuvent aussi servir de référence pour les patients.

Méthodes

Tous les professionnels concernés par le traitement conservateur de la scoliose ont été impliqués: spécialités médicales telles que chirurgie orthopédique, médecine physique, psychiatrie et spécialités paramédicales tels qu’appareilleurs, kinésithérapeutes, ostéopathes…  Un spécialiste en méthodologie et un représentant des patients ont également été inclus.

Une revue de toute la littérature et des recommandations existantes a été effectuée. Les documents, recommandations, et l'approche pratique  ont été développés sous la forme d’organigrammes selon la procédure Delphi. Un examen méthodologique et pratique a été réalisé, et une session de consensus final a été tenue lors de la réunion de la SOSORT à Barcelone en 2011.

Résultats

Le contenu du document concerne :

- la méthodologie,

- les généralités sur la scoliose idiopathique,

- l'approche du traitement conservateur de la scoliose idiopathique en fonction des différents patients, avec des organigrammes pratiques;

- la revue de la littérature et des recommandations sur l'évaluation, l’appareillage, la kinésithérapie, les exercices spécifiques et autres traitements conservateurs.

65 recommandations ont été données et regroupées dans les thèmes suivants :

-appareillage (20 recommandations),

- exercices spécifiques pour prévenir la progression de scoliose pendant la croissance (8),

- exercices spécifiques au cours du traitement par corset ou chirurgie (5),

- autres traitements conservateurs (3),

- exercices respiratoire et fonctionnels (3),

- activités sportives (6),

- évaluation (20).

Aucune recommandation n’a atteint le niveau de preuve 1. Deux ont atteint le niveau 2 ; sept le niveau 3 et vingt le niveau 4.

A travers la procédure de consensus vingt-six ont atteint le niveau 5 et dix le niveau 6. La force des recommandations est de grade A pour treize, B pour 49 et C pour 3, aucune recommandation n'avait de grade D.

Conclusion

 Ces recommandations représentent une amélioration significative par rapport aux publications précédentes réalisées soit au niveau international ou national par la SOSORT ou par d'autres groupes. Ils ont nécessité un grand travail de la part de la Commission et de la Société pour analyser la situation réelle dans ce domaine, à partir de preuves réelles et en essayant de compenser au mieux toutes les zones qui ne sont pas couvertes par la littérature, à travers la méthodologie de consensus SOSORT.

Compte tenu des résultats, il est possible de comprendre le manque de recherche en général dans ce domaine spécifique. La SOSORT invite tous les chercheurs à se joindre à elle, et les cliniciens à développer des bonnes stratégies de recherche permettant de collecter des données utiles et des nouvelles évidences.

 

Principes

Mandat

La société scientifique internationale sur le traitement orthopédique et la Réadaptation de la scoliose (SOSORT), qui a produit ses premières recommandations lors de la réunion de 2005 à Milan, et les a publiés en 2006 dans Scoliosis journal [1], a ressenti le besoin de les mettre à jour  et d'accroître leur qualité scientifique. Pendant la réunion de la SOSORT en 2010 à Montréal, il a été créé une Commission SOSORT des Recommandations, coordonné par Stefano Negrini. Le mandat de la Commission était d'élaborer des recommandations de bonne qualité méthodologique et fondée sur des preuves, ce qui donne des recommandations en fonction du niveau réel de preuve.

Commission

La Commission était ouverte à tous les membres de la SOSORT qui ont décidé d'adhérer au projet et il a été décidé d'inclure également un méthodologiste (Silvia Minozzi), tandis qu'un patient (P Joe O'Brien), membre de la SOSORT et président de la US National Scoliosis Foundation, a été désigné comme juge externe pour faire valoir le point de vue des patients.

 

Contenu

Le contenu du document de  Recommandations 2011 de la SOSORT sur le "Traitement conservateur de la scoliose idiopathique en période de croissance" sont les suivants :

 1. Méthodologie

 2. Généralités sur la scoliose idiopathique

 3. Approche du traitement conservateur de la scoliose idiopathique chez différents patients, avec organigrammes décisionnels pratiques

 4. Revue de la littérature et des recommandations sur l'évaluation, l’appareillage, la rééducation, les exercices spécifiques de kinésithérapie et autres traitements conservateurs

Une annexe (fichier supplémentaire 1) a été ajoutée pour donner tous les détails de la méthode utilisée pour élaborer les recommandations.

Objectifs, buts et mise en application

Le but de ces recommandations est d'offrir à tous les professionnels engagés dans le traitement conservateur de la scoliose :

- des données basées sur le niveau de preuve,  

- un examen actualisé des preuves réelles dans le domaine, avec une série de recommandations fondées sur des grades de recommandation.

Les multiples domaines inexplorés, mais importants pour la pratique clinique quotidienne, pour lesquels il n'est pas possible de donner une recommandation fondée sur des preuves, ont été couverts grâce à une méthodologie formelle et explicite de consensus comme indiqué dans l'Annexe (Fichier supplémentaire 1), pour fournir une recommandation consensuelle.

Les lignes directrices sont censées s'appliquer à tous les patients présentant une scoliose idiopathique quel que soit son âge. Les principales questions cliniques évoquées sont:

- Quel bilan du patient doit être effectué ?

- Quel traitement conservateur devrait être effectué et comment ?

- Quand et comment réaliser le corset ?

- Quand et comment réaliser la kinésithérapie ?

 

Élaboration des recommandations

Tous les groupes professionnels engagés dans le traitement conservateur de la scoliose ont été impliqués dans ces programmes de développement des recommandations : spécialistes médicaux (chirurgie orthopédique, médecine physique et réadaptation, psychiatrie ...) et para médicaux (appareilleurs, kinésithérapeutes et ostéopathes…)  Néanmoins, il faut souligner que ces recommandations ont été élaborées par le SOSORT, qui est la Société de la scoliose axée exclusivement sur l'approche conservatrice du traitement de la scoliose. Les deux autres sociétés scientifiques internationales impliquées dans le traitement de la scoliose, tout en considérant également l'approche conservatrice, se concentrent principalement soit dans le traitement chirurgical (SRS - Scoliosis Research Society) ou sur les sujets de recherche (IRSSD - Société internationale de recherche sur les déformations du rachis): la SRS et l’IRSSD n'ont pas été impliqués de développement dans ces recommandations, même si les membres de ces sociétés sont également membres de la SOSORT et ont participé à ce travail.

Des patients ont été impliqués dans l'élaboration des recommandations par le président de la US National Scoliosis Foundation. Cette fondation, la plus importante du monde, représente 25.000 patients atteints de scoliose.  

Méthodes

Les méthodes sont décrites en détail dans l'Annexe (Fichier supplémentaire 1).

Pour les sections de traitement nous avons effectué une analyse systématique de la littérature en février 2011. Medline a été analysé depuis sa création, sans aucune limitation linguistique. Les stratégies de recherche, les critères de sélection, et le nombre d’articles récupérés sont regroupés dans les sections individuelles. Nous avons aussi analysé les résumés de toutes les réunions SOSORT, à partir de la première en 2003 jusqu’à 2010. Les fichiers et communications personnelles de tous les auteurs; les articles récupérés avec toutes les autres recherches sont mentionnés dans ces recommandations et référencées dans les différentes sections.

Pour produire les Recommandations actualisées, une révision de la précédente a été réalisée, elle a été complétée par une recherche bibliographique exhaustive sur Medline avec le mot clé "scoliose" et «directive» [1-4]. Les documents finaux, les recommandations et organigrammes décisionnels pratiques ont été développés selon une procédure Delphi et énumérés dans l'annexe (fichier supplémentaire 1). Un examen méthodologique et pratique a été réalisé, et une session finale de consensus a été tenue lors de la réunion de la SOSORT à Barcelone en 2011.

 La table de niveau de preuve (NP) classique a été adopté (tableau 1). Selon les recommandations italiennes [2], les niveaux V et VI ont été ajoutées en fonction de la session consensus qui s'est tenue lors de la réunion SOSORT. Les grades de recommandation ont également été utilisés (tableau 2), reprenant l'importance que chaque recommandation doit avoir dans le domaine de la pratique clinique quotidienne. L'équilibrage entre tous les intervenants impliqués dans cette décision (patients, professionnels, sociaux) a été réalisé. Les grades de recommandation sont destinés à accompagner et à compléter l’échelle de niveau de preuve.

Utilisateurs des recommandations

L’usage de ces recommandations est destiné à être tous les professionnels impliqués dans le traitement conservateur de la scoliose, mais elles devraient aussi servir de référence pour les patients.

Mises à jour

Étant donné que ces recommandations ont été produites en 2011, elles seront entièrement mis à jour par la SOSORT entre 2016 et 2021. Si des changements importants dans la pratique devaient intervenir auparavant, une mise à jour pourrait être décidée par le Conseil de la SOSORT et publié avant cette date.

Application

Ces recommandations seront publiées dans la revue en libre accès sur Internet "Scoliosis" (www.scoliosisjournal.com). C'est le moyen le plus important pour leur diffusion mondiale au sein de la communauté des professionnels du traitement conservateur de la scoliose. En outre, cela garantit une visibilité pour les patients. Le processus de consensus, impliquant des professionnels du monde entier, devrait permettre d'envisager une grande variété de protocoles possibles et aux organismes de tiers payant de faire face à leur prise en charge. Simultanément des adaptations nationales pourront éventuellement être envisagées. Le document en lui-même doit servir de base à la rédaction de ces documents nationaux.

 Les traductions en différentes langues ont déjà été prévues. Par ailleurs, le processus d'approbation des organisations nationales a été planifié, et sera indiqué dans la prochaine édition de ces recommandations.

 

Information générale sur la scoliose idiopathique

 

Définitions

La scoliose est un terme général qui comprend un groupe hétérogène de causes provoquant des changements dans la forme et la position de la colonne vertébrale, le thorax et le tronc. Le nom, aurait été introduit par Hippocrate (scolios, ce qui signifie tordu ou courbé) [5] et utilisé par Galien (scoliose) pour représenter une courbure latérale anormale du rachis. Aujourd'hui, la scoliose est connue pour ne pas se limiter uniquement au plan frontal, et peut être définie comme un «déformation tridimensionnelle de torsion de la colonne vertébrale et du tronc » [6-8]. Elle provoque une courbure latérale dans le plan frontal, une rotation axiale dans le plan horizontal, et une perturbation des courbures normales de cyphose et de lordose dans le plan sagittal, habituellement, mais pas toujours, en les réduisant pour créer 'un dos plat.

La « Scoliose structurale», ou par simplification scoliose, doit être différenciée de l’ « attitude scoliotique », qui est une courbure rachidienne secondaire à des causes connues extra vertébrales (par exemple le raccourcissement d'un membre inférieur ou une  asymétrie du tonus musculaire paravertébral). Généralement elle se réduit partiellement ou peut complètement disparaître lorsque la cause sous-jacente est éliminée (par exemple dans une position couchée). L’attitude scoliotique n'est pas l'objet de ces recommandations.

Le terme de scoliose idiopathique a été introduit par Kleinberg (1922), et elle est appliquée à tous les patients pour lesquels il n'est pas possible de trouver une maladie spécifique provoquant la déformation. En fait, elle apparaît chez des enfants apparemment en bonne santé, et peut progresser en fonction de facteurs multiples pendant la période de croissance rapide ascendante. Par définition, la scoliose idiopathique est d'origine inconnue et est probablement due à plusieurs causes. En fonction de l’étiopathogénie, la déformation vertébrale causée par une scoliose idiopathique peut être définie comme le symptôme d'un syndrome plus complexe d’étiologie multifactorielle [9-13].

Presque toujours, la scoliose se manifeste comme une déformation isolée, mais une enquête plus poussée pourrait révéler d'autres signes infra cliniques significatifs [14, 15]. La scoliose idiopathique a été décrite comme une déformation de torsion de la colonne vertébrale, qui combine une translation et rotation d'un nombre variable de vertèbres, en changeant la géométrie 3D de la colonne vertébrale [16-18]. Un dos plat structural et parfois géométrique est souvent constaté, mais la géométrie de la colonne vertébrale sur un cliché de profil est très variable. La déformation du tronc et l’asymétrie du thorax postérieur est corrélée avec la déformation vertébrale, mais il peut y avoir des écarts importants dans certains cas [19].

La courbure dans le plan frontal (cliché PA postéro-antérieur en position debout) est limitée par une «vertèbre limite supérieure» et une «vertèbre limite inférieure», prises toutes les deux comme un niveau de référence pour mesurer l'angle de Cobb. La Scoliosis Research Society (SRS) considère que le diagnostic est confirmé lorsque l'angle de Cobb est de 10 º ou plus, et lorsqu’il existe une rotation axiale. Le maximum de la rotation axiale est mesurée au niveau de la vertèbre sommet (la plus éloignée par rapport à la ligne de gravité). Toutefois, une scoliose structurale peut être vu avec un angle de Cobb de moins de 10 º [20], et avec un potentiel de progression. La progression est plus fréquente chez les filles pendant la poussée de croissance à la puberté et on parle alors de scoliose idiopathique évolutive. Lorsqu’elle n’est pas traitée, elle peut conduire à de graves déformations du tronc, limitant la capacité fonctionnel et biomécanique de la cage thoracique,  la capacité vitale respiratoire, la forme physique générale et la capacité de travail, tous facteurs provoquant une altération de la qualité de vie du patient.

 

Epidémiologie

Dans environ 20% des cas, la scoliose est secondaire à un autre processus pathologique. Les 80% restants sont des cas de scoliose idiopathique. La scoliose idiopathique de l’Adolescent (SIA) avec un angle de Cobb-dessus de 10 ° se produit dans la population générale dans un large intervalle de 0,93 à 12% [21-38]: 2-3% est la valeur retrouvée le plus souvent, il a été suggéré des modifications de l'épidémiologie en fonction de la latitude [24, 39].

Environ 10% de ces cas diagnostiqués nécessitent un traitement conservateur et environ 0,1-0,3% nécessiteront une correction chirurgicale de la déformation. La Progression de la SIA est beaucoup plus fréquemment observée chez les filles. Lorsque l'angle de Cobb est de 10 à 20 °, le ratio des filles atteintes par rapport aux garçons est similaire (1,3:1), augmentant à 5.4:1 pour les angles de Cobb compris entre 20 et 30 °, et un ratio de 7:1 pour les valeurs d'angle au-dessus de 30 ° [40, 41]. Si l'angle de la scoliose en fin de la croissance dépasse un "seuil critique" (la plupart des auteurs supposent qu’il se situe entre 30 ° et 50 °), il  y a un risque plus élevé de problèmes de santé dans la vie adulte, une diminution de la qualité de vie, une déformation esthétique et un handicap visible, une douleur et des limitations fonctionnelles progressives [41, 42].

 

Etiologie

L'étiopathogénie de la scoliose n'a pas été élucidée. Les causes de la scoliose sont recherchées dans les troubles congénitaux ou acquis de la structure vertébrale. Che les patients présentant ce type de déformation coexistent des anomalies comme la structure asymétrique du tronc cérébral, des troubles sensoriels et de l'équilibre, des troubles des plaquettes dans le sang et des anomalies de structure du collagène [3,4,5]. Le rôle des facteurs génétiques dans le développement axial de la colonne vertébrale est également souligné et confirmé par la tendance de la scoliose à se retrouver dans les familles. Des chercheurs ont suggéré un trouble héréditaire de la structure et la fonction des récepteurs d'œstrogènes [6].

De nombreux auteurs indiquent que les causes de la scoliose sont des troubles systémiques, entre autres, mucopolysaccharides et de la synthèse des lipoprotéines. Dans les années 1990 un groupe de chercheurs sous la direction de Dubousset [7,8,9] a suggéré que la scoliose se développe en raison d’un trouble de synthèse de la mélatonine. Ils ont retrouvé des scolioses chez des poulets pinéalectomisés et la compensation de la déficience en mélatonine a permis la diminution de l'incidence de la scoliose chez les animaux. Machida a rapporté des niveaux réduits de mélatonine sérique chez les filles avec une scoliose idiopathique rapidement progressive [8]. Sa conclusion a été contestée par d'autres auteurs, qui n'ont trouvé aucune différence entre les niveaux de mélatonine chez les filles scoliotiques et ceux d'un groupe témoin sain. Actuellement est attribué à la mélatonine un rôle limité dans la pathogenèse de la scoliose [10]. Le rôle possible de la mélatonine dans la scoliose étiologie est également discuté dans le cadre de l'âge des premières règles sous différents latitudes géographiques. [24]

Selon des études plus récentes, la calmoduline peut perturber les niveaux de mélatonine. Kindsfater [43] a évalué les niveaux de la calmoduline, afin de déterminer le risque de progression de la courbure. S'appuyant sur cette hypothèse, la mélatonine jouerait un rôle secondaire dans l'induction spontanée de la scoliose. C'est une conséquence de l'interaction avec la calmoduline, une protéine qui possède des récepteurs pour les ions calcium et est donc en mesure d'influencer la contractilité des muscles squelettiques. La calmoduline a pu être mesurée dans les plaquettes sanguines (le taux dans les plaquettes était supérieur chez les patients avec une évolutivité scoliotique de plus de 10 ° en un an) [11]. D'autres auteurs ont évalué la possibilité que les variantes du gène de l'IL-6 et les MMP pourraient être associées à une scoliose et suggèrent que le polymorphisme de MMP-3 et IL-6 s constituent des facteurs importants pour la prédisposition génétique à la scoliose.[44].

Dans l'ensemble, l'étiologie de la scoliose n'a pas été complètement élucidée [12,13]. S'appuyant sur la variété des vues sur le développement scoliose idiopathique, on peut supposer une origine multifactorielle. Les opinions présentées ci-dessus sont complémentaires plutôt que mutuellement exclusives. Dans le même temps ils expliquent les déterminants complexes et les relations entre les troubles du développement de la colonne vertébrale chez les enfants et les adolescents.

 

Histoire naturelle

La scoliose idiopathique (SI) peut se développer à tout moment pendant l'enfance et l'adolescence. Elle est plus fréquente dans les périodes de poussée de croissance - entre 6 et 24 mois, 5 et 8 ans et 11 et 14 ans [2]. Le rythme de développement de la courbure rachidienne est le plus rapide au début de la puberté [23, 24]. Selon l'échelle de Tanner, qui évalue les caractéristiques sexuelles tertiaires, cette période correspond à l'étape S2 et P2 chez les filles, et T2 et P2 chez les garçons [25]. La poussée de croissance pubertaire commence avec la croissance longitudinale accélérée des membres, ce qui provoque une disproportion temporaire du corps (jambes longues et tronc court). Puis la croissance longitudinale devient  maximale dans le squelette axial. C'est la période de la progression la plus marquée de la SI. Aux 2/3 environ de la période de poussée de croissance pubertaire, les filles ont leurs premières règles, ce qui correspond à une diminution lente et progressive du risque de progression de scoliose.

Il n'y a pas de potentiel de progression de la scoliose idiopathique une fois que la croissance vertébrale est terminée. À l'âge adulte, la SI peut évoluer en raison de déformations osseuses progressives et de l'effondrement de la colonne vertébrale. Ce phénomène est rapporté en particulier pour les scolioses les plus graves de plus de 50°, tandis que le risque de progression commence à augmenter au-dessus de 30 ° [26, 30, 31] [42]. Les scolioses idiopathiques moins graves restent souvent stables. Néanmoins, l'histoire naturelle de la scoliose adulte n'est pas connue à ce jour, et une progression est encore possible avec de nouvelles périodes de pointe [45]. Une  scoliose «de novo» a été reconnue comme une forme d’apparition possible à l'âge adulte [46].

 

Classifications

Pendant des années, de nombreuses classifications différentes de la scoliose idiopathique ont été proposées, mais elles ne sont pas toutes pertinentes pour les traitements conservateurs, ou actuellement utilisées en dehors de la recherche. Dans le tableau 3, nous présentons les plus pertinentes pour la pratique clinique conservatrice quotidienne, suivies d’une brève discussion.  

Classification chronologique

Elle a été proposée par James [2], en se basant sur ​​l'âge de l'enfant au cours de laquelle la déformation a été diagnostiquée (tableau 3). Cette classification est importante car plus la période entre le diagnostic de la scoliose et la fin de la croissance de l’enfant est importante, plus le risque de développer une malformation sévère et compliquée est important.

Aujourd'hui, le terme général de  «scoliose à début précoce» est parfois utilisé pour classer ensemble infantiles et juvéniles, mais nous préférons la classification de James, en raison du fait que la scoliose infantile a un pronostic différent. En fait il faut distinguer la scoliose posturale à la naissance diagnostiquée chez les nouveaux nés comme une composante d'un syndrome résultant habituellement d'une compression intra-utérine, typique d’une malposition du fœtus pendant la grossesse. Elles sont une exception à la règle, en effet ces courbures ne sont pas tridimensionnelles et subissent habituellement une rémission spontanée. Comme l'amplitude du mouvement de la hanche est souvent asymétrique et que l'enfant préfère mettre sa tête sur un côté seulement, les exercices et la correction de la position du corps sont généralement employés. Les examens révèlent habituellement une rémission progressive des courbures de ces nourrissons, et des scolioses peuvent donc être classées comme régressive [17].

Classification angulaire

L'angle de la scoliose mesurée sur la radiographie frontale selon la méthode de Cobb est l'un des facteurs décisifs dans la gestion de la scoliose idiopathique, et il est directement corrélé à toutes les décisions thérapeutiques. Beaucoup de classifications différentes de ces déplacements angulaires ont été proposées, mais aucune ne dispose aujourd'hui d'une validité générale. Néanmoins, il existe un accord sur certains seuils [41, 42, 47-49]:

 • A moins de 10 ° de scoliose, on ne parle pas de scoliose,

 • A plus de 30 ° de scoliose, le risque de progression de l'âge adulte augmente, ainsi que la répercussion sur la santé et la réduction de la qualité de vie,

 • A plus de 50 ° il y a un consensus selon lequel il est presque certain que la scoliose va progresser à l'âge adulte et causer des problèmes de santé et de réduction de la qualité de vie.

C’est à partir de ces seuils, en tenant compte de l'erreur de mesure des degrés Cobb admise,  qui est de 5 ° [50-55], que des décisions très importantes sont prises. Le seuil généralement admis pour la chirurgie est de 45-50 °. En dessous de ce seuil, nous allons décrire ci-dessous les objectifs de traitement conservateur. Nous proposons ici une classification utile pour les médecins et comme un moyen de discuter des options thérapeutiques conservatrices avec les patients (tableau 3). Il provient de l'idée qu'il y a une continuité d'une étape à l'autre, et que l'erreur de mesure de 5 ° doit être prise en compte.

Classification anatomo-radiologique

Las autres classifications les plus courantes de la scoliose idiopathique sont basées sur le siège anatomique de la déformation vertébrale dans le plan frontal uniquement. Une classification élaboré par Ponseti [56] (en s'appuyant sur le travail Schulthess [57]) distingue quatre types principaux de scoliose: thoraciques, lombaires, thoraco-lombaire et double majeure en forme de S. Cette classification est la plus traditionnelle et utilisé à la fois dans le traitement conservateur et dans la classification pré-opératoire d'une scoliose [58], et elle est rapportée dans le Tableau 3. Deux autres classifications de la scoliose idiopathique basée sur le siège anatomique de la déformation vertébrale ont été proposées et utilisés dans la planification préopératoire [59-63]: étant donné que ces recommandations concernent le traitement conservateur, elles ne sont pas considérés ici. Pour la kinésithérapie et l’appareillage d’autres classifications ont été proposées, mais elles ne sont pas (encore?) normalisées [64-68], par ailleurs, certaines classifications 3D ont été publiées [69-75], mais elles sont loin d’une application clinique quotidienne dans le monde.


 

Approche fondée sur des preuves de pratique clinique pour la scoliose idiopathique

 

Objectifs du traitement conservateur

Objectifs généraux

La SOSORT a publié dans Scoliosis journal un document de consensus intitulé "Pourquoi traitons-nous la scoliose idiopathique chez les adolescents? Ce que nous voulons obtenir et éviter à nos patients. Consensus SOSORT 2005 "[42] qui peut servir de référence pour les aperçus spécifiques sur ce sujet. Dans ce document, les objectifs les plus généraux du traitement peuvent être retrouvés (tableau 4).

Les buts du traitement conservateur de la scoliose idiopathique peuvent être divisés en deux groupes: morphologiques et fonctionnels. Le premier concerne l’aspect cosmétique (qui a été proposé en tant que premier objectif du traitement par les experts de la SOSORT), tandis que le deuxième détermine la qualité de vie des patients, leur bien-être psychologique et les déficiences (du deuxième au quatrième objectif selon les experts de la SOSORT) [42]. Les objectifs fondamentaux d'un traitement conservateur de la SI sont les suivants:

 1. arrêter la progression la courbure à la puberté (éventuellement le réduire),

 2. prévenir ou traiter les dysfonctionnements respiratoires,

 3. prévenir ou traiter les syndromes de douleur vertébrale,

 4. améliorer l'esthétique par le biais de correction posturale.

Arrêter la progression de la courbure à la puberté (éventuellement le réduire)

On estime qu'il est impossible de guérir complètement la scoliose idiopathique avec les techniques de traitement conservateur disponibles à l'heure actuelle. Il est possible et habituellement suffisant d’en éviter la progression, même si des publications récentes menées selon les critères de la SRS ont montré qu'il est également possible d'obtenir une correction de la courbure [76-79].

 

Prévenir ou traiter les dysfonctionnements respiratoires

L'aspect morphologique de la déformation est étroitement liée à l'aspect fonctionnel. Selon son degré et sa localisation, la courbure affecte la fonction respiratoire. Les changements les plus importants au sein du système respiratoire sont produits par des courbures de la colonne thoracique.

 

Prévenir ou traiter les syndromes de douleur rachidienne

Les adultes scoliotiques souffrent de douleur rachidienne, plus fréquemment que les adultes non-scoliotiques. Des différences statistiquement significatives sont déjà observés chez les patients entre 20 et 30 ans. Dans une étude de suivi sur plus de 40 ans, l’incidence de la douleur chronique est trois fois plus forte et l'incidence de la douleur sévère plus de vingt fois supérieure dans un groupe de patients avec une scoliose idiopathique traitée par rapport à un groupe témoin. La survenue des douleurs est probablement d'origine multifactorielle [80-87].

 

Amélioration de l'apparence par la correction posturale

La qualité de la vie est significativement affectée par l’esthétique et l'acceptation de son apparence. Par conséquent la correction visuelle de la déformation externe du tronc d'une scoliose est une question importante dans le traitement conservateur. L'évaluation des résultats thérapeutiques peut être fondée : sur une évaluation visuelle subjective, sur des indices d'évaluation visuelle spécialement développés ou sur les paramètres de l'évaluation de la topographie de surface [19, 88, 89].

 

Les objectifs spécifiques du traitement conservateur en période de croissance

Il est possible de définir des objectifs spécifiques de traitement conservateur pour un patient donné pendant la croissance. Ils peuvent être paramétrés selon le point de départ (radiographie avant traitement). Ces objectifs doivent être considérés comme un outil dynamique, et 'être adaptés en cours de traitement en fonction de la réponse au traitement, de la compliance du patient, des traitements proposés et ainsi de suite. À cet égard, nous pouvons définir les possibilités suivantes:

 • but absolu: ils sont le minimum attendu d'un traitement conservateur. Si ce n'est pas autre chose, au moins cet objectif devrait être atteint.

 • objectifs principaux: ils sont ce qui est vraiment recherché pour le traitement des patients à partir de cette situation clinique spécifique

 • objectifs secondaires: ils sont recherchés dès qu'il devient clair qu’il n'est pas possible d'atteindre les principaux objectifs.

Selon cette approche, la  SOSORT a atteint un consensus (Niveau de preuve VI – Grade de recommandation C). Elle est reprise dans le tableau 5. Ce tableau a été organisé avec un minimum et un maximum de buts primaires et secondaires qui peuvent être atteint pour chaque situation clinique, tandis que le but absolu est similaire pour tous les patients et dans toutes les situations cliniques : éviter la fusion. Une première approche de ce problème, en développant un système similaire, a été proposée en 2007 [90] ; Ces objectifs ont été appliquées dans certaines études [77, 90] et s'est révélée utile. En conséquence, nous proposons ici des objectifs de traitement à appliquer dans les études cliniques d'un traitement conservateur de la scoliose idiopathique.

 

Preuve basée sur la pratique clinique

Cette section est constituée principalement par une approche pratique schématique (APS) (Tableau 6) qui a été préparé par la procédure du consensus rapporté dans l'annexe (fichier supplémentaire 1). L’APS constitue une approche de preuve réelle fondée sur la pratique clinique pour la scoliose idiopathique. Le niveau de preuve l’APS est VI, tandis que la force de la recommandation est B.

Il a également été préparé un niveau de preuve des Traitements (NPT) (tableau 7) à partir de tous les traitements possibles qui peuvent être proposés pour la scoliose idiopathique et classés (tant en termes de contrainte pour le patient, qu’en termes d’'éventuelle efficacité): le NPT est aussi basé sur le consensus (Niveau de Preuve V - Force de recommandation B). A partir du NPT, il est possible d'affirmer, pour chaque situation clinique de l’APS, un minimum et un maximum de traitements possibles qui pourraient être proposées. Par conséquent, tous les NPT sont signalés entre ce minimum et maximum pouvant être envisagées dans le cadre d’une situation clinique spécifique.

L’APS a quelques caractéristiques principales qui constituent sa force et sa justification:

• Il constitue le moyen que nous avons choisi de résumer les différences entre les divers cliniciens dans leur approche clinique quotidienne, afin d'être en mesure d'indiquer ce qui est vraisemblablement totalement faux (au-dessus du maximum: surtraitement – en dessous du minimum: traitement insuffisant) en fonction des  connaissances actuelles du traitement conservateur.

• Il rend compte d’une véritable approche quotidienne, puisque tous les cliniciens ont en général le choix d’un grand nombre de méthodes pour le même patient. La décision finale intervient après discussion avec le patient, et en pesant les différents facteurs de risque impliqués dans la situation clinique. En fait, l’APS a été développée en reprenant la théorie "Pas à pas" de Sibilla [78, 91-94]. Face à chaque cas unique, il est obligatoire de choisir l'étape correcte du traitement, où les plus efficaces sont aussi les plus exigeants. En évitant une décision erronée par l’utilisation de moyens conduisant à l'une des deux principales erreurs dans le traitement conservateur de la scoliose idiopathique : un surtraitement (charge trop lourde pour le patient) ou un traitement insuffisant (pas assez d'efficacité).

• L’APS clinique est par définition la meilleure intégration entre la médecine basée sur l’évidence, l'expertise clinique individuelle et les préférences des patients (figure 1) [95-98]. Par conséquent, le traitement d’un même patient par différents cliniciens, même en face d’une situation clinique identique, peut varier, soit à cause des préférences du patient ou en raison de l'expertise spécifique. Cela a pour conséquence finale qu'il ne sera jamais possible d'affirmer définitivement une seule approche dans une situation clinique donnée, mais toujours une gamme de situations qui doivent être envisagées.

Dans l’APS, il a été admis que seuls des médecins experts du traitement conservateur pouvaient traiter les patients d’une scoliose idiopathique car ils peuvent se déplacer de haut en bas dans la même gamme de traitements, mais aussi vers la droite ou vers la gauche (c'est à dire changer de traitement pour faire face à une situation plus ou moins évolutive, ici identifiée comme une colonne de la notation), selon la présence ou l'absence de facteurs spécifiques de risque qui ont été listés sur au bas de l’APS.

Ci-dessous nous énumérerons et décrirons brièvement les différents traitements pris en compte dans l’APS et énumérés dans le NPT. Une courte description des différents facteurs de risque de progression est également fournie.

 

Les traitements conservateurs

Toutes ces approches de traitement sont répertoriées dans le NPT (tableau 7) et seront présentées à partir du moins contraignant et, éventuellement, du moins efficace. Pour plus d’information, il est possible de consulter les séries thématiques d’appareillage et de réadaptation publiées par Scoliosis journal [99, 100]. Par ailleurs, d’autres approfondissements spécifiques peuvent être faits à travers le document de consensus sur la terminologie récemment produits par SOSORT [101].

- Rien (No): Aucun traitement n'est nécessaire.

- Observation (OB). Elle est la première étape d'une approche active de la scoliose idiopathique et elle est constituée par des évaluations cliniques régulières avec un suivi spécifique dans le temps. La fréquencet de ce suivi peut varier de 2-3 à 36-60 mois selon la situation clinique spécifique. L'évaluation clinique ne signifie pas effectuer des radiographies à chaque fois: les radiographies sont généralement effectuées une fois tous les deux évaluations cliniques.

- Kinésithérapie avec des exercices spécifiques (PSE). Ils incluent toutes les formes de kinésithérapie ambulatoire avec preuve de l'efficacité, qui seront progressivement publiées à travers les écoles spécifiques de réadaptation dans la série thématique de Scoliosis journal [100]. Ils ont été répertoriés dans la 3e partie de ces Recommandations. La fréquence des sessions thérapeutiques dépend des techniques, de la coopération et de la possibilité pour le patient de réaliser lui-même le traitement indiqué par les soignants. À certains moments, il peut être effectué quotidiennement ou plusieurs fois par semaine. À long terme des séances de kinésithérapie ambulatoire le plus souvent ont lieu 2-4 fois par semaine si le patient est prêt à coopérer pleinement. La forme réelle des exercices dépend principalement du type de la méthode thérapeutique choisi.

- Réadaptation pour patients hospitalisés (SIR). C'est un protocole d’exercices spéciaux utilisés en milieu hospitalier (service hospitalier, sanatorium ou une forme similaire de soins de santé). SIR est conseillé par certaines écoles en particulier au début du traitement afin d'apprendre les exercices au patient, les soignants montrant comment effectuer les exercices correctement.

- Appareillage : en utilisant un corset (une orthèse correctrice) pour une durée déterminée dans la journée et pour une correction tridimensionnelle de la scoliose (3D). Il est utilisé pour une période nécessaire pour obtenir et conserver le résultat thérapeutique. Le résultat thérapeutique est essentiellement l'arrêt de la progression de la scoliose. Dans certains cas, il est possible de corriger la scoliose alors que dans d'autres cas le taux de progression ne peut être que ralenti avant une chirurgie spécifique. Selon la SOSORT, l'utilisation d'un corset rigide, est toujours associée l'utilisation de la kinésithérapie. Contreventement comprend:

- Appareillage rigide nocturne (8-12 heures par jour) (NTRB): porter un corset essentiellement dans le lit.

- Appareillage souple (SB): il s'agit essentiellement du corset SpineCor [102, 103], mais pas seulement [104, 105]

- Appareillage rigide à temps partiel (12-20 heures par jour) (PTRB): port du corset principalement en dehors de l'école et au lit.

- Appareillage rigide à temps plein (20-24 heures par jour) ou en plâtre (FTRB). Port permanent du corset (à l'école, à la maison, au lit, etc.) Les plâtres ont été inclus ici aussi. Les plâtres sont utilisées par certaines écoles comme la première étape pour obtenir une correction pour être maintenu après avec un corset rigide [106-108]; d'autres proposent le plâtre seulement dans les cas les plus difficiles [92, 93, 109, 110]; le plâtre est considérée comme une approche standard dans la scoliose infantile [111]. Récemment, un corset a été développé pour atteindre les mêmes résultats que le corset plâtré [77, 112, 113].

Une caractéristique commune à toutes les formes de traitement conservateur est la nécessité d'impliquer activement le patient et son soignants [114]. Ainsi l'éducation, la psychothérapie, un suivi systématique des résultats, l'évaluation de la coopération du patient, la vérification et la modification des méthodes dans le cadre de la thérapie sont des éléments cruciaux d'un traitement conservateur. Afin d'atteindre le meilleur résultat possible, un traitement conservateur devrait être mené par une équipe expérimentée comprenant notamment un médecin, un kinésithérapeute, un appareilleur et éventuellement un psychologue [114]. Les groupes de soutien et les forums Internet sont également importants dans le traitement conservateur.

 

 

Facteurs pronostics

Lors de l’utilisation de l’APS, il est obligatoire d'inclure les facteurs pronostiques afin de se déplacer correctement entre la force minimale et maximale du traitement. Les facteurs suivants ont été proposés comme des déterminants possibles d'un risque plus élevé de progression de la scoliose :

- des antécédents familiaux positifs,

- la laxité de la peau et des articulations (défaut de tissu conjonctif),

- le dos plat avec perte de la cyphose thoracique physiologique (limitant l’efficacité du corset),

- angle de rotation du tronc dépassant 10° en poussée de croissance.

Bunnell a rapporté que le risque de progression au début de la puberté est de 20% pour une scoliose de 10°, 60% pour une scoliose de 20°, et de 90% pour une scoliose de plus 30 ° [47, 115]. En période pubertaire secondaire Risser 1 avec début d’ossification des crêtes iliaques (13 ans d’âge osseux chez les filles) le risque de progression est de 10%, 30% et 60%, respectivement. Durant la phase finale de la puberté (au moins Risser grade II), le risque de progression de la déformation devient considérablement plus bas, tombant à 2% pour 10° de scoliose, 20% pour 20 ° de scoliose et de 30% pour 30) de scoliose. Le pronostic concernant les pourcentages de progression semble être plus optimiste pour les garçons. [116].

Le risque d’augmentation de la progression est plus important en cas de dos plat et lorsque les angles de Cobb au moment du diagnostic de l'IS sont plus importants, même si le profil du rachis latéral pour de faibles courbures scoliotiques (10º -20 º) a été jugée similaire au profil latéral du rachis d’un groupe témoins sans scoliose [117]. Preuve que l’hypocyphose thoracique, en facilitant la rotation axiale, pourrait être considérée comme étant facilitatrice (un mécanisme compensatoire), plutôt que comme facteur étiologique, dans la pathogénie de la SI a également été fournie [118].

Ce qui est largement accepté pour la pathogénie de la progression d’une courbure de la SI est bien décrit dans certains articles récemment publiés [12, 119-121]. Les facteurs de la progression sont :

- l'effet de la gravité,

- l'action musculaire,

- les forces réactives lordosantes,

- la marche humaine,

- et la torsion induite par croissance.

Le disque intervertébral peut être inclus comme un facteur supplémentaire morphologique impliqué dans la progression d'une courbure de la SI [7, 100, 122].

La détermination du risque de progression de la scoliose idiopathique a récemment été rendue possible grâce à l'évaluation génétique, avec 53 loci identifiés [48, 123]. La détermination du polymorphisme des gènes sélectionnés est censée faciliter l'attribution d'un patient à un groupe de scoliose progressive ou de scoliose stable [124-126]. Un test pronostique génétique a été développé [126]. Malgré ces premiers résultats prometteurs, il est nécessaire d’être prudent à ce stade de la recherche, en attendant une preuve plus forte de l'efficacité de la méthode.

Enfin, durant ces années certaines formules pronostiques ont été proposées [127-129]. Les précédentes recommandations de la SOSORT [1] ont été basées sur le facteur de progression de Lonstein et Carlson [129] pour l'évaluation du risque évolutif de la scoliose idiopathique. Comme ces formules n’ont pas été appliquées dans des études spécifiques après leur développement afin de vérifier leur efficacité réelle, nous ne les utiliseront pas dans ces nouvelles recommandations.

Au-delà de toute cette discussion, le consensus de la SOSORT suggère d'examiner les facteurs pronostiques suivants :

- antécédents familiaux,

- certitude d’une évolution angulaire,

- décompensation,

- courbure courte,

- douleur,

- Scoliscore,

- dos plat,

- impact esthétique.

 

Appareillage

 

Méthodes

En Février 2011 nous avons effectué une recherche sur Medline depuis sa création, sans aucune limitation linguistique. Nous avons utilisé les stratégies de recherche suivantes:

 • «Corset » [Mesh] et "scoliose" [Mesh] et (has abstract [texte] et (essais cliniques [Ptyp] ou méta-analyse [Ptyp] ou une ligne directrice de pratique [Ptyp] OU essai randomisé contrôlé [Ptyp] OU Review [Ptyp])) (155 articles).

 • («Scoliose / kinésithérapie" [Mesh]) et «corset» [Mesh] et « compliance » (78 articles)

 • «scoliose » [Mesh] et "corset" [Mesh] AND ("infantile, néonatale" [MeSH] OR "infantile" [MeSH: noexp] ou «juvenile» [MeSH]) (183 articles)

Nous avons sélectionné les titres d’un total de 224 articles et, en regardant les résumés, 102 ont été maintenus et récupérés en texte intégral. Nous avons aussi cherché: les résumés de toutes les réunions SOSORT, à partir de la première en 2003 jusqu’en 2010; les fichiers personnels et les communications de tous les auteurs; les publications récupérées avec toutes les autres recherches sont mentionnés dans  les sections de ces recommandations avec références de toutes les publications récupérées. Les critères de sélection utilisés dans toutes ces recherches ont été :

- la pertinence pour le sujet «traitement par corset »,

- présence du résumé,

- résultats numériques par rapport à la scoliose,

- obtention en texte intégral et dans toutes les langues.

 

Résultats

La SOSORT a publié dans le Scoliosis journal deux documents de consensus sur l’appareillage intitulés «Consensus de la SOSORT sur l'action du corset: biomécanique, TLSO biomécanique de la correction (enquête sur les raisons du choix du vecteur de force)» [130], et «Recommandations sur les «normes de gestion de scoliose idiopathique avec corset correcteur dans la pratique clinique quotidienne et dans la recherche clinique : Consensus SOSORT 2008" [114]: ils peuvent servir de référence pour une information plus spécifique.

Efficacité chez l’adolescent

Récemment, une revue Cochrane [131, 132] a été publiée, montrant qu'il y a une preuve de très faible qualité en faveur de l'utilisation des corsets, ce qui rend très difficile la généralisation de leur utilisation. Cet examen comprenait:

 • une étude internationale multicentrique prospective observationnelle qui a fourni des preuves de très faible qualité en faveur de l'efficacité du corset [133]. Nachemson a évalué 240 patients avec des courbes thoracique ou thoraco-lombaire entre 25 ° et 35 °, âgés entre 10 et 15 ans, dont 129 ont eu une surveillance simple et 111 ont été traités avec des corsets TLSO. La progression de 6 degrés ou plus à 2 radiographique successives après la première visite a été considérée comme un indice de l'échec du traitement choisi (observation par rapport au traitement par corset). A 4 ans de suivi, le taux de réussite de traitement par corset était de 74% (de 52 à 84%), tandis que le taux de réussite par observation était de 34% (de 16% à 49%).

 • une étude randomisée contrôlée RCT qui a démontré avec des preuves de très faible qualité qu’un corset rigide TLSO est plus efficace qu’un corset élastique [134]. Wong a randomisé 43 sujets avec SpineCor et un groupe avec orthèse rigide. Bien qu'il semble que les auteurs ne se soient pas formés pour l’utilisation des corsets SpineCor [135] les auteurs ont conclu que 68% des sujets dans le groupe SpineCor et 95% des sujets dans le groupe orthèse rigide n'ont pas montré de progression de la courbure, ce qui constitue une importante différence. Les deux groupes avaient des réponses similaires au questionnaire de tolérance de l’orthèse par le patient.

La revue Cochrane a conclu que des recherches supplémentaires pourraient modifier les résultats réels et notre confiance en eux, en attendant, les patients doivent être informés des choix par une discussion multidisciplinaire. Les recherches futures devraient se concentrer et être axés à court et à long terme sur les résultats jugés par le patient en plus de mesures telles que les angles de Cobb. Les études contrôlées randomisées et les études de cohorte prospective devraient suivre à la fois les critères de la SRS et de la SOSORT.

En fait, au-delà des publications indiquées précédemment, la SRS a défini certains critères méthodologiques à suivre lors des études de cohorte de corsets [136]. Les critères d'inclusion optimale comprennent :

- l'âge de 10 ans ou plus lorsque le corset est prescrit,

- Risser 0-2,

- angles de courbures de 25 degrés à 40 degrés, sans traitement préalable,

- et, si c'est une fille, soit avant les règles ou moins de 1 an après les premières règles. L’évaluation de l'efficacité du corset doit comprendre :

(1) le pourcentage de patients qui ont < ou = 5 degrés de progression de la courbure et le pourcentage de patients qui ont > ou = 6 degrés de progression en fin de traitement, (2) le pourcentage de patients avec des courbures ne dépassant pas 45 degrés en fin de traitement et le pourcentage de ceux qui ont subi une chirurgie ou pour lesquels cette chirurgie est recommandée

(3) 2 ans de suivi au-delà de la fin de la croissance pour déterminer le pourcentage de patients qui subissent ensuite une intervention chirurgicale. Tous les patients, indépendamment de rapports subjectifs sur la compliance, doivent être inclus dans les résultats (lorsque l’on a l’intention de les traiter).

Chaque étude devrait fournir des résultats classés par type de courbure et par importance de l’angulation. Les études de cohorte en respectant les critères de la SRS peuvent être considérées comme de qualité méthodologique élevée. Jusqu'à présent 6 articles ont été publiés avec ces caractéristiques [76, 78, 137-139].

Avec ces critères, la SOSORT a étudié les «Normes de gestion de la scoliose idiopathique avec des corsets correcteurs dans la pratique clinique quotidienne et la recherche» [114], qui comprennent 14 recommandations, regroupées en six domaines (expérience / compétences, comportements, prescription, construction, vérification du corset, suivi). Les études de cohorte en respectant les critères SOSORT peuvent être considérés comme de haute qualité en termes de gestion des patients et du traitement. Jusqu'à présent deux articles ont été publiés avec ces caractéristiques [76, 78].

En regardant les articles publiés en respectant les critères de la SRS et / ou les critères de la SOSORT nous avons trouvé:

• Janicki et al [138], en suivant les critères de la SRS, avec comparaison rétrospective de l'efficacité d’un corset sur mesure (TLSO) porté 22 heures / jour et l'orthèse Providence portée 8-10 heures / nuit. Il y avait 48 patients dans le groupe TLSO et 35 dans le groupe de l’orthèse Providence. Dans le groupe TLSO, seuls 7 patients (15%) n’ont pas progressés (<ou = 5 degrés), alors que 41 patients (85%) ont progressé de 6 degrés ou plus, y compris les 30 patients dont les courbures ont dépassé 45 degrés. Trente-huit patients (79%) ont nécessité une intervention chirurgicale. Dans le groupe du corset Providence, 11 patients (31%) n’ont pas progressé, alors que 24 patients (69%) ont progressé de 6 degrés ou plus, dont 15 patients dont les courbes dépassé 45 degrés. Vingt et un patients (60%) ont nécessité une intervention chirurgicale.

• Coillard et al [137], en suivant les critères de la SRS, ont étudié de façon prospective une cohorte de 254 patients traités avec le corset dynamique SpineCor. Le succès du traitement (correction > 5 º ou de stabilisation ± 5 º) a été obtenu chez 165 patients sur les 254 patients (64,9%). 46 patients immatures (18,1%) ont nécessité la fusion chirurgicale, tout en recevant un traitement. Deux patients sur 254 (0,7%) avaient des courbures dépassant 45 º à l'échéance.

• Negrini et al [78], ont suivi à la fois les critères de la SRS et les critères de la SOSORT. Ils ont étudié rétrospectivement une cohorte de 42 filles et quatre garçons traités selon les besoins individuels, avec corsets plâtrés de Risser, corsets lyonnais ou corsets SPORT (14 avec port 23 heures par jour, 23 avec port 21 h / j, et sept avec port 18 h / j au départ). Aucun patient n'a progressé au-delà de 45 degrés, ni aucun patient n’a été traité chirurgicalement et cela est resté vrai à deux ans de suivi pour les 85% qui l’ont atteints. Seuls deux patients (4%) se sont aggravés. Il s’agissait d’une courbure thoracique isolée, d’une angulation de 25-30 degrés Cobb et Risser 0 lors de la prise en charge.

• Aulisa et al [76], ont suivi à la fois les critères de la SRS et les critères de la SOSORT. Il s’agissait d’une étude rétrospective d’ une cohorte de cinquante adolescentes avec courbures thoraco-lombaires traitée avec le corset court à action progressive (BSP). Une correction de la courbure a été réalisée dans 94% des patients, alors que la stabilisation de la courbure  a été obtenue dans 6% des patients. Aucune chirurgie n’a été réalisée et aucun patient n’a progressé au-delà de 45 °.

• Gammon et al [139], en suivant les critères de la SRS, ont comparé les résultats des traitements des deux cohortes de patients traités soit par une orthèse conventionnelle rigide TLSO (35 patients) et une orthèse SpineCor non rigide (32 patients). Aucune différence significative n'a été trouvée en utilisant la plus stricte mesure des résultats (<ou = courbe de progression de 5 degrés). Le taux de réussite a été de 60% pour TLSO et 53% pour SpineCor. En regardant les patients qui ont atteint 45 degrés, le taux de réussite était de 80% pour TLSO et 72% pour SpineCor sans différence significative.

• Enfin, Zaborowska-Sapeta et al [140], ont étudié des patients selon les critères de la SRS, suivis de façon prospective (79 patients) et traités avec corset de Cheneau. À un an après l’ablation du corset, ils ont trouvé une amélioration dans 25,3%, une stabilisation dans 22,8%, et une progression de l'angle de Cobb en-dessous de 50 º en dans 39,2% et au-delà de 50 º dans 12,7%, ce dernier pourcentage était considéré comme une indication chirurgicale.

En reprenant ces documents, on peut dire que la variabilité élevée parmi les résultats du corset est confirmée [76, 78, 137-140], et celle-ci est incroyablement élevé principalement avec des corsets rigides [76, 78, 138-140]. Même si les corsets élastiques [137, 139] peuvent avoir des résultats meilleurs [138], ou au moins comparable à [139], à certains types de corsets rigides, les meilleurs résultats ont été obtenus avec les orthèses rigides, mais en respectant les critères SOSORT [76, 78, 140].  Il faut aussi noter qu'une forte variabilité peut être retrouvée dans les publications en fonction des différents types de scoliose traités, et donc un résultat différent dans le résultat du traitement. Une répartition géographique des différents types de scoliose doit être pris en considération et tous les résultats devraient être présentés en conséquence.

En ce qui concerne les résultats publiés précédemment, Dolan [141] a effectué une revue systématique de la littérature anglaise. Seules les études rédigées en anglais ont été incluses, si la surveillance ou un TLSO a été évalué et si l'échantillon correspondait étroitement aux indications actuelles du corset (immaturité du squelette , l'âge de 15 ans ou moins, l'angle de Cobb entre 20 ° et 45 °). Dix-huit études ont été incluses (3 avec seulement surveillance, et 15 avec corset). Malgré une certaine uniformité dans les indications chirurgicales, le taux d'interventions chirurgicales a été extrêmement variable, allant de 1% à 43% après corset, et de 13% à 28% après surveillance seule. Lorsque l’on regroupe les études, le taux de chirurgie après corset était de 23% contre 22% dans le groupe sous surveillance. On a conclu que, sur la base des preuves présentées, on ne peut pas recommander plus le corset que la surveillance pour éviter la nécessité d'une intervention chirurgicale dans la SIA. L'utilisation des corsets par rapport à la surveillance est supportée par des «études troublantes incohérentes ou peu concluantes à tout niveau».

Malheureusement, les critères d'inclusion utilisés par Dolan conduit à exclure certains documents rétrospectifs déjà publiées à ce moment-là, car ils avaient utilisé de la kinésithérapie avec le corset [142-144]:

• Weiss [144] a examiné trois cent patientes atteints de scoliose  (sexe féminin seulement) 43 d'étiologie diverses, avec une courbure de 33,4 degrés. Quarante et un patients (11,95%) avaient subi une chirurgie. Chez les patients avec une SIA, l'incidence de la chirurgie était de 7,3%.

• Rigo [142] sur 106 patients avec des courbures en moyenne de 30 ° au départ, dont 97 ont été suivis, six cas (5,6%) ont finalement subi une arthrodèse vertébrale. Une analyse péjorative, supposant que tous les neuf cas qui ont été perdus ont subi une chirurgie, porte le nombre le plus élevé de cas qui pourraient avoir subi une fusion spinale à 15 (14,1%).

• Maruyama [143] a revu 328 femmes avec 32,4 degrés d'angle de Cobb. La chirurgie a été recommandée lorsque la courbure a progressé dépassant 50 degrés. Vingt (6,1%) ont été traités par chirurgie. Les autres n'ont montré aucune augmentation significative de l’angulation de la courbure.

En 2008 également Negrini [91] a rapporté le taux de chirurgie dans les courbures de plus de 30 ° traitées avec corset et des exercices chez 112 patients de 23,4° au début du traitement. Le taux de chirurgie a été de 0,9% (analyse d'efficacité), et 4,5% (pire des cas). Toutes ces études, si elles avaient été incluses dans la méta-analyse de Dolan, auraient changé le résultat global en faveur du corset.

Il y a quelques années, Rowe [145] a réalisé une méta-analyse pour comparer la cohérence des résultats entre plusieurs des plus anciennes études. Sur un total de 1910 patients, 1459 ont reçu un traitement par corset, 322 par électrostimulation, et 129 par surveillance seulement. Le taux moyen pondéré de succès était de 0,39 pour l'électrostimulation, 0,49 pour la surveillance, de 0,60 pour les corsets portés 8 heures par jour, 0,62 pour les corsets portés 16 h tous les jours, et 0,93 pour les corsets portés 23 h tous les jours. Le corset porté 23h/24 a été la méthode de traitement la plus efficace sur le plan statistique. Le système le plus efficace a été le corset de Milwaukee. Le corset de Charleston, qui a été porté seulement la nuit, était le moins efficace, mais encore statistiquement toujours meilleur que la surveillance seule.

Est-ce-que certains corsets sont meilleurs que d’autres ?

Dans la littérature il y a très peu d'études comparant les différents corsets. Les experts de la SOSORT, face à la question d'essayer de trouver un consensus sur la façon d'atteindre la meilleure correction possible par corsets, n’ont pas été capables de l'atteindre [130]. Alors que l'importance du mécanisme du système à trois points a été soulignée, le positionnement des points d’appui sur la convexité thoracique a été controversé avec 50% positionnant l’appui au niveau de la vertèbre apicale et 50% pour l’appui sous la vertèbre apicale. Il y a eu accord sur la direction de la force de vecteur, 85% choisissant une direction « postéro-latérale et transversale, mais pas sur la forme de la pelote pour produire une telle force. Le principes relatif à la correction tridimensionnelle a obtenu un consensus élevé (80% -85%), mais ont été suggérées des méthodes de correction assez diverses. Cette situation se reflète dans les différents systèmes correcteurs utilisés à travers le monde.

En regardant les études comparant différentes corsets, nous avons déjà signalé certaines études:

• une RCT [134], qui a trouvé le TLSO plus efficace que le SpineCor;

• une méta-analyse [145], qui était en faveur du corset de Milwaukee 23h/24, le Charleston nocturne étant moins efficace;

• Une étude systématique [141], qui classe le taux de chirurgie en fonction des corsets : Boston brace 12-17%; corsets différents (Boston-Charleston-TLSOs) 27-41%; corsets nocturnes (Providence ou corsets Charleston) 17-25%; TLSO ou corsetsde Rosemberg 25-33%; Wilmington 19-30%;

• deux études rétrospectives: l'une [138] a obtenu les meilleurs résultats avec le corset  Providence nocturne par rapport au TLSO, l'autre [139] a rapporté des résultats identiques entre un corset rigide TLSO et le SpineCor.

Dans la revue de la littérature nous avons également trouvé:

• Parmi les plus anciennes études, Bunnell [146] a rapporté des résultats similaires avec un corset TLSO et un corset de Milwaukee dans une étude préliminaire rétrospective, tandis que Montgomery [147] a trouvé que le corset de Boston est plus efficace que le corset de Milwaukee, indépendamment de l’angulation initiale et de la maturité du squelette

• Katz [148] a comparé le corset de Boston au corset de Charleston. Le premièr a été plus efficace que le second, à la fois dans la prévention de la progression de la courbure et dans la prévention de la chirurgie. Ces résultats ont été les plus notables pour les patients avec des courbures de 36 ° à 45 °, chez lesquels 83% des patients traités avec un corset de Charleston avaient une progression de la courbure de plus de 5 degrés, par rapport à 43% de ceux traités par le corset de Boston.

• Howard [149] a présenté une étude de cohorte rétrospective de 170 patients qui ont terminé le traitement par corset. Quarante-cinq patients appareillés par TLSO ont montré une progression moyenne de la courbure de 1,1 degrés, 95 avec corset de Charleston se sont aggravés de 6,5 degrés et 35 avec Milwaukee de 6.3 degrés. La proportion de patients avec plus de 10 degrés de la progression de la courbure était de 14% avec TLSO, 28% avec Charleston, et 43% avec corset de Milwaukee, tandis que ceux ayant subi une chirurgie étaient de 18%, 31% et 23% respectivement.

• Weiss [79] a effectué une comparaison des taux de survie du Cheneau par rapport au SpineCor en ce qui concerne la progression de la courbure et la durée du traitement au cours de la poussée de croissance pubertaire chez deux cohortes de patients suivis de façon prospective. A 24 mois de traitement, 73% des patients avec un corset Cheneau et 33% des patients avec le SpineCor sont encore sous traitement avec leur corset d'origine; à 42 mois les mêmes pourcentages étaient de 80% et 8% respectivement.

• Yrjonen [150] a étudié rétrospectivement les corsets Providence nocturnes utilisés par 36 scolioses thoraco lombaire consécutives chez des filles avec angulation de moins de 35 degrés. La progression de la courbure > 5 degrés s'est produite dans 27%, contre 22% des cas chez 36 scolioses appariées traitées avec un Boston à temps plein

• Negrini [151] a comparé le corset lyonnais classique avec le nouveau corset Sforzesco, basée sur le concept SPORT (symétrique, axée sur le patient, rigide, en trois dimensions, actif) avec étude prospective contrôlée. Tous les paramètres radiographiques et cliniques ont diminué de manière significative avec le traitement dans les deux groupes, en dehors de l’angulation des courbures thoraciques en corset lyonnais. Le corset Sforzesco avait de meilleurs résultats que le corset lyonnais sur le rpofil radiologique sagittal, l'esthétique, et la satisfaction des patients (12 améliorés et 3 inchangés vs 8 et 5).

• Negrini [112] a également étudié prospectivement une cohorte qui avait refusé la chirurgie et traités avec le corset Sforzesco à un groupe témoin rétrospectif traité par corset plâtré. Les résultats étaient comparables entre les deux groupes, avec des différences mineures en termes de correction de la scoliose. Au contraire, le dos plat (diminution des courbures sagittales physiologiques) était beaucoup plus élevé avec le plâtre, alors qu'il n'était pas cliniquement significatif avec l'orthèse.

Toutes ces études ne sont pas directement comparables, et la connaissance des différents systèmes peut parfois jouer un rôle dans la comparaison des résultats. Par ailleurs, dans les études comparatives, la compétence spécifique à faire un corset spécifique peut jouer un rôle majeur [135]: à cet égard, même si elle n'est pas considérée comme un bon standard, la comparaison avec des contrôles historiques de scolioses traitées avec corsets utilisés auparavant par la même équipe peut offrir de bonnes idées [112, 138, 139, 150, 151]. Aujourd'hui, il n'est pas possible d'affirmer avec certitude qu’une orthèse est meilleure que l'autre, et c'est une des raisons qui ont conduit la SOSORT à publier une série thématique sur les corsets [152], où les différents concepts sont présentés afin de permettre une bonne comparaison et une meilleure compréhension de ces instruments de traitement [153-155]. Néanmoins, il est déjà possible de voir certaines tendances.

• Des concepts alternatifs ont été développés avec de nouveaux corsets essayant de substituer les corsets les plus contraignants. Cela a été vrai il y a quelques années pour le TLSO en remplacement du Milwaukee, et plus récemment, des corsets nocturnes ou des corsets souples type Spinecor au lieu de TLSO, et dans les dernières années par le corset Sforzesco visant à remplacer le corset plâtré. Tous ces nouveaux concepts n’ont pas été en mesure de prouver leur efficacité;

• Dans l'intervalle, il y a une confrontation (principalement à l'intérieur de la SOSORT) pour progressivement affiner et renforcer certains vieux concepts, comme le Cheneau, le Boston ou le corset lyonnais, mais aussi ceux nouvellement développés, comme le Sforzesco et le SpineCor.

En reprenant toutes ces études chez les patients adolescents, il est évident que quelque chose au-delà de l'instrument (corset) joue un rôle dans les résultats finaux. Ces facteurs peuvent inclure le dosage (temps de port), la qualité du corset, la compliance au traitement [156-158], les antécédents familiaux, du type de scoliose et même une distribution géographique, mais aussi esprit d'équipe [114], que nous allons passer brièvement en revue ci-dessous.

Dosage, compliance et qualité du corset

En recherchant l’effet de dosage, Dolan n'a pas trouvé de différences parmi les groupes avec port du corset 16-18 heures (19-34% taux de chirurgie), 18-23 heures (21-26%) et nocturne (17-25%) [141]; au contraire, la méta-analyse par Rowe [145] a rapporté que les schémas de port vingt-trois heures ont été significativement plus efficaces que tout autre traitement, tandis que la différence entre le huit et seize heures n'était pas significative. Plus récemment, Allington [159] n'a rapporté aucune différence entre le temps plein et la prescription du corset à temps partiel à la fois dans les courbures inférieures à 30 ° et entre 30 ° et 40 °, Katz [160] a été en mesure de vérifier l'utilisation réelle du corset par le patient grâce à un capteur de chaleur. Les analyses de régression ont montré une courbe «dose-efficacité» dans laquelle il existe une corrélation entre le nombre d’heures portées dans la journée et l’efficacité du traitement. Les courbures n'ont pas progressé chez 82% des patients qui portaient le corset plus de douze heures par jour, contre seulement 31% de ceux qui portaient le corset moins de sept heures par jour. En tant que résultat, le temps de port de l’orthèse peut être considéré comme un possible facteur majeur dans l'explication de certains des résultats du corset, en fait il a été démontré que plus le corset est enlevé durant la journée, plus la déformation s’éloigne de la correction maximale («effet accordéon») [161].

L'adhésion au traitement est la deuxième grande question à considérer. De nombreuses études ont souligné que la compliance est en corrélation avec les résultats définitifs [156, 157, 162], la compliance au port de l’orthèse a été corrélée à la qualité de vie et aux problèmes psychologiques [163-166], même si les patients déclarent qu'ils adhèrent à un traitement si son efficacité est prouvée [167]. Comme les patients lors des évaluations cliniques surestiment leur adhésion au traitement [168], des capteurs thermiques ont été développés pour vérifier la compliance réelle: il a été confirmé que les deux heures déclarées et estimées de défaut de compliance sont inexactes [169-174], et on a constaté que la compliance n’est pas corrélée avec le nombre d'heures de port de l’orthèse prescrits [173]. Le port nocturne est mieux acceptée que le port diurne [175] et une «dose-efficacité» au corset semble être confirmé [160, 176]. Il a également été proposé de développer un modèle de progression de la scoliose pour un patient donné avec une formule simple, comprenant le risque de progression en début du traitement par corset, plus le temps de port de l’orthèse prescrit et la compliance [177]. Néanmoins, le problème de la compliance devrait être considéré à partir d'un angle plus large que ce qui est habituellement écrit, c'est à dire que, puisque les patients ne sont pas compliants, le corset n'est pas efficace. A la SOSORT nous proposons que la compliance soit intégrée  à la gestion des patients : dans cette perspective, l'adhésion au traitement est une caractéristique, ni du seul traitement, ni du patient seul, mais de la bonne interaction entre ces deux facteurs, basée sur l'approche active par une équipe d'experts du traitement capables de réduire les contraintes du corset et augmenter les capacités d'adaptation du patient [114, 178]. C’est principalement la raison pour laquelle, la SOSORT a proposé ses recommandations [114].

Enfin, la qualité de réalisation est un facteur important du corset. Il y a un quasi consensus pour juger que la réductibilité en corset est un bon test [156-158, 179-184], même si les pourcentages rapportés dans la littérature comme des facteurs pronostiques de la proportion finale de bons résultats sont assez variables allant d'un minimum de 20-25% à 40-50% [156, 157, 185]. La correction en corset est devenue d'une part le point de départ pour développer de nouvelles corsets [67, 68, 113, 186-190], d'autre part une référence pour les différentes études biomécaniques [183, 191, 192]: récemment, une étude avec un modèle à éléments finis a confirmé l'importance de la correction immédiate en corset pour prédire à long terme des résultats du traitement par le corset [183]. D'autres facteurs tels que la réduction absolue de l'angle de Cobb (ie, dans les courbes rigides de plus de 50 degrés) ou la correction 3D pourraient également être importants et devraient être considérés à l'avenir [180]. En effet, il est encore possible qu’une grande réduction en corset corresponde à une aggravation des autres paramètres, par exemple, dans le plan sagittal accentuation du dos plat et finalement conduire à un résultat pire du point de vue fonctionnel [112]. À cet égard, il est obligatoire de ne pas confondre la correction en corset avec le succès d'un traitement orthopédique. C’est pourquoi les études de correction en corset devraient être considérés comme préliminaires et seuls les résultats à la fin du traitement et / ou au minimum de 1-2 ans après l’ablation devraient être considérées comme preuve de l'efficacité. En tout cas, selon les connaissances actuelles la correction en corset doit être considérée comme le moyen de juger de la qualité individuelle du corset appliquée à des patients donnés.

Tous les critères d'inclusion, d'exclusion influencent le résultat et doivent être respectés. Le problème principal réside dans le fait que même les patients qui ne portent pas le corset doivent être inclus dans les études et il semble que ce soit l'un des critères qui est le plus souvent «oublié». Dans cette situation, il est extrêmement difficile de comparer  deux études différentes et souvent les professionnels qui tentent d'offrir le meilleur traitement à leurs patients ont la tâche difficile de comparer «des pommes avec des oranges». Outre les critères d'inclusion et d'exclusion ainsi que l'évaluation de l'efficacité du corset proposée par le Comité SRS, quelques recommandations supplémentaires pour les études futures devraient être proposées. Tous les patients qui ont accepté le traitement dans une période donnée doivent être inclus dans l'étude, indépendamment de leur compliance. Les patients qui ont abandonné le traitement (changement de type de traitement, indication chirurgicale ....), quel que soit leur résultat, devraient être considérés comme un échec de ce traitement spécifique. Tous les patients qui ont accepté un traitement spécifique doivent être suivi pendant au moins 1-2 ans après la fin du traitement et des mesures devraient être prises au début du traitement, en fin de traitement et 2 ans après l’ablation de l’orthèse.

 

Efficacité dans les autres groupes

La scoliose idiopathique de l’adolescent avec des courbures inférieures à 40-45 ° et évolutives est le principal champ de traitement par corset [141], mais elle a été appliquée aussi bien dans d'autres populations, que nous allons passer brièvement en revue ici.

Dans la scoliose idiopathique juvénile, historiquement, les pourcentages de la chirurgie après un traitement par corset variaient considérablement, Tolo [193] rapporte un pourcentage de 27,2%, Figueiredo [194] 62%, Mannherz [195] 80%, McMaster [196] 86% et Kahanovitz [197 ] 100%. Ces résultats montrent l’extrême difficulté liée à cette population spécifique, où le taux de progression attendue de la scoliose pourrait se situer entre 70 et 95% [102]. Plus récemment Coillard [102] a rapporté que, avec le corset SpineCor, sur 67 patients arrivés en fin de traitement, 32,9% avaient une amélioration de leur angle de Cobb corrigé d'au moins 5 ° et 10,5% avaient une stabilisation de leur angle de Cobb, tandis que 37,3% des patients avaient subis une intervention chirurgicale (avant la maturité du squelette). Les résultats varient en fonction de l'angle de Cobb: 26,3% des patients avec des courbures de moins de 25 degrés avaient éventuellement besoin d'une chirurgie alors que 51,8% du deuxième groupe (> 25 °) ont eu une indication chirurgicale. Enfin, Fusco [198] a trouvé un pourcentage de 9% de scolioses juvéniles traitées de façon conservatrice, qui ont terminé le traitement à plus de 45 °.

Egalement dans la scoliose idiopathique infantile les résultats rapportés sont assez variables, ainsi que les traitements appliqués. Le corset plâtré en série est la plus préconisée [111, 199-202], mais le corset seul a aussi été utilisé [199-201, 203], principalement le corset de Milwaukee [201, 203]. Les séries de cas publiées comprennent généralement un petit nombre de patients avec des résultats variables, à partir d'un taux de chirurgie de 100% [204], à environ 50% [199] ou beaucoup moins [201, 205] (surtout si les corsets plâtrés sont utilisés [199]). Mehta rapporté la série plus importante de 136 enfants suivis pendant neuf ans: 94 enfants, diagnostiqués et traités précocement (âge moyen 19 mois - de 6 à 48, angle de Cobb 32 ° - 11 ° à 65 °), ont guéri la scoliose par une moyenne d'âge de trois ans et six mois, sans avoir besoin de traitement supplémentaire; 42 enfants, traités tardivement (âge moyen 30 mois - 11 à 48, angle de Cobb 52 ° - 23 ° à 92 °), ont réduit la scoliose sans correction totale; 15 enfants (35,7%) ont été fusionnés. L'hypothèse de l'auteur est que la scoliose peut être inversée en mettant à profit la croissance vigoureuse de l'enfant par un traitement précoce par série de corsets plâtrés correcteurs [111].

Comme pour la scoliose de l’adolescent, la puberté est la période la pire aussi pour une scoliose infantile, et la chirurgie est souvent nécessaire [201]; les courbures thoraciques semblent avoir de moins bons résultats par rapport aux double majeures [203]. Il a également été signalé que meilleurs résultats sont obtenus si le traitement est démarré lorsque l'angulation est encore sous 30 degrés [205], ou 60 ° pour les infantiles [202],traités encore une fois principalement par corset plâtré [199, 202]. Lorsque la scoliose est stabilisée ou non chirurgicale à un angle de Cobb acceptable un aspect esthétique et une fonction pulmonaire normale sont obtenus, ce qui n’est apparemment pas vrai si la chirurgie est réalisée [200].

 Enfin, deux documents récemment ont mis l'accent sur ​​d'autres groupes:

 • Scoliose supérieure à 45 ° qui a refusée d'être opéré [77]. Sur 28 patients (45-58° Cobb) qui ont atteint la fin du traitement (corset et kinésithérapie pendant 4-5 ans) ; chez deux patients (7%)la courbure est restée supérieure à 50 °, mais six patients (21%) ont terminé entre 30 ° et 35 ° et 12 patients (43%) ont terminé entre 36 ° et 40 ° Cobb. Des améliorations ont été trouvées chez 71% des patients et une progression de 5 ° Cobb chez un patient.

 • Scoliose de Risser 4-5 jusqu'à 20 ans [206] (croissance résiduelle est de 0,9 cm). Sur 23 patients nécessitant un traitement ou pour des raisons esthétiques ou pour tenter de réduire la déformation, des améliorations ont été retrouvés dans 48% et une amélioration de l'indice d'Esthétique de 30%.

 

Rôle de l’équipe

La SOSORT a déjà produit une série de recommandations dans le document «Normes de gestion de la scoliose idiopathique avec des corsets correcteurs dans la pratique clinique quotidienne et la racherche» [114], regroupés en 6 domaines: Expérience / compétence, comportements, prescription, construction du corset, vérification du corset, suivi. Ces recommandations, intégralement rapportés ci-dessous, font partie de ces lignes directrices.

 

 

Recommandation 1 (Expérience-compétence)

 Le médecin responsable du traitement doit être expérimenté et devrait remplir toutes ces exigences :

 1. formation par un sénior (avec au moins 5 ans d'expérience en appareillage) durant au moins 2 ans,

 2. au moins 2 ans de pratique continue dans l’appareillage de la scoliose,

 3. la prescription et surveillance d'au moins un corset par semaine (~ 45 par an) dans les 2 dernières années,

 4. évaluation d'au moins quatre patients atteints de scoliose par semaine (~ 150 par an) dans les 2 dernières années

En raison de la situation actuelle du traitement conservateur dans de nombreux pays, cela doit être considéré comme un 'idéal à atteindre dès que possible par la formation. Néanmoins, il faut reconnaître que l'expérience et la préparation sont la seule façon d'éviter des problèmes aux patients et d’atteindre des résultats satisfaisants dans ce domaine.

 

Recommandation 2 (Expérience-compétence)

L’appareilleur doit être expérimenté et devrait remplir toutes ces exigences :

1. travailler en permanence avec un sénior (c'est à dire un médecin remplissant les critères de la recommandation 1) pour au moins 2 ans

2. au moins 2 ans de pratique continue dans l’appareillage de la scoliose

3. construction d'au moins deux corsets par semaine (~ 100 par an) dans les 2 dernières années

En raison de la situation réelle du traitement conservateur dans de nombreux pays, cela doit être considéré comme l'idéal à atteindre dès que possible par la formation. Néanmoins, il faut reconnaître que l'expérience et la préparation sont la seule façon d'éviter des problèmes aux patients et d’atteindre des résultats satisfaisants dans ce domaine.

 

Recommandation 3 (Organisation)

Pour garantir des résultats optimaux, le médecin (MD), l’appareilleur (CPO) et le kinésithérapeute (PT) doivent travailler ensemble comme une équipe multi disciplinaire. Ceci peut être accompli, même si l’équipe n’est pas réunie sur le même lieu de travail, par l'échange continu d'informations, les réunions d'équipe, et la vérification des corsets en commun

 

Recommandation 4 (Organisation)

Disponibilité et conseils pour accroître la compliance : les médecins, orthoprothésistes et kinésithérapeutes ont à donner des informations et des conseils pour chaque patient et sa famille chaque fois qu'il est nécessaire (à chaque contact pour les médecins et les appareilleurs) à condition qu'ils donnent en équipe les mêmes messages préalablement convenus entre eux

 

Recommandation 5 (Organisation)

Toutes les phases de construction du corset doivent être suivies pour chaque corset :

1. ordonnance d'un médecin bien formé et expérimenté (remplissant les critères de la Recommandation 1)

2. construction par un appareilleur bien formé et expérimenté (remplissant les critères de la Recommandation 2)

3. vérification par le médecin en équipe avec l’appareilleur et, éventuellement, le kinésithérapeute

4. correction par l’appareilleur selon les indications du médecin

5. suivi par les 3 membres de l’équipe (CPO, MD and PT)

 

Recommandation 6 (Prescription)

pour chaque prescription individualisée d'un corset (au cas par cas), le MD doit:

1. écrire les détails de la construction du corset (où pousser et où laisser de l'espace, comment agir sur le tronc afin d'obtenir des résultats sur la colonne vertébrale) lorsque celà n'est pas déjà défini "a priori" avec le CPO

2. prescrire le nombre exact d'heures de port du corset

3. être totalement convaincu de l’efficacité du corset proposé et s'engager à poursuivre le traitement

4. utiliser tous les moyens éthiques pour accroître la compliance du patient, y compris une explication approfondie du traitement, des aides telles que des photos, brochures, vidéo, etc

 

Recommandation 7 (Construction)

Dans chaque construction unique d’un corset, au cas par cas, le CPO a pour mission:

1. vérifier la prescription et ses détails et éventuellement en discuter avec le MD prescripteur, si nécessaire, avant la construction

2. exécuter pleinement la prescription

3. être totalement convaincu du corset proposé et s'engager à poursuivre le traitement

4. utiliser tous les moyens éthiques pour accroître la compliance du patient, y compris une explication approfondie du traitement, des aides telles que des photos, brochures, vidéo, etc

 

Recommandation 8 (Checkup du corset)

Dans chaque contrôle d’un corset, au cas par cas, le MD responsable en partenariat avec le CPO a pour mission:

1. vérifier avec précision si elle est bien ajusté et répond aux besoins de chaque patient

2. vérifier la correction de la scoliose dans les trois plans (frontal, sagittal et horizontal)

3. vérifier cliniquement la correction esthétique

4. maximiser la tolérabilité du corset (améliorer l’aspect esthétique et permettret des mouvements et l'activité de la vie quotidienne autant que possible pour la technique choisie)

5. appliquer tous les changements nécessaires et, si nécessaire, même reconstruire le corset, sans supplément financier pour les patients

6. vérifier les corrections appliquées

7. vérifier que le patient (et / ou son / ses parents) est en mesure de régler et de mettre en place le corset

8. admettre les réticences du patient et le conseiller lui et sa famille à la livraison du corset et lors du suivi

 

Recommandation 9 (Checkup du corset)

Le contrôle de chaque corset doit être clinique et radiologique

 

Recommandation 10 (Suivi)

Le MD, CPO et le PT doivent vérifier la conformité du corset et contrôler le patient régulièrement (médecins et appareilleurs chaque fois qu'ils voient le patient). Ils insistent sur l’intérêt du traitement par corset et son utilité pour le patient et son / sa famille.

 

Recommandation 11 (Suivi)

Le médecin doit suivre son patient appareillé régulièrement, au moins tous les 3 à 6 mois. Les Intervalles standard doivent être réduites selon les besoins individuels (corset en première poussée de croissance, courbure très progressive ou atypique, une mauvaise observance, la demande des autres membres d'équipe - CPO, PT ...). L’utilisation d'outils (protocoles écrits, reconvocations ...) pour garder les patients informés de leurs suivi est fortement suggéré.

 

Recommandation 12 (Suivi)

Le corset doit être changé pour un nouveau dès que l'enfant grandit ou que le corset perd en efficacité, ce besoin peut être suggéré par le CPO, mais il est de la responsabilité du MD traitant.

 

Recommandation 13 (Suivi)

Le CPO doit vérifier régulièrement le corset. En face de tout problème, il / elle doit en référer au médecin traitant.

 

Recommandation 14 (Suivi)

Le PT doit vérifier le corset régulièrement. En réponse à tout problème, il / elle doit en référer au médecin traitant et non au patient. En tant que membre de l'équipe traitante, il / elle doit être formé pour faire face aux problèmes de compliance, ou d’information pour le patient ou son / sa famille. Au cas où elle / il n'est pas entièrement un membre de l'équipe traitante, il ne doit pas agir de manière autonome et doit en référer au médecin traitant.

 

Autres problèmes

Il n'est pas possible dans cette revue de la littérature d’approfondir des sujets complexes, et encore aujourd'hui controversés tels que:

 • Moulage électronique CAD-CAM par rapport au moulage plâtré: la recherche est aujourd'hui arriver à la conclusion que la façon dont le corset est construit n’interfère pas avec les résultats définitifs, ni avec les sensations des patients [180, 187, 189, 207];

 • Modélisation par éléments finis et efficacité du corset: les modèles montrent l'efficacité du corset dans la réduction de la charge vertébrale et en appliquant des moments correcteurs à la colonne vertébrale, de plus, ils aident à affiner la construction du corset, mais il y a encore un long chemin à parcourir [183, 192, 208-210];

 • classifications 3D et leur effet sur la construction et l'évaluation des résultats du corset: quelques années de plus sont nécessaires pour atteindre les premières applications cliniquement utiles [65, 69-72, 211].

Ces sujets et bien d'autres que la recherche va produire dans les prochaines années, sera revu et examiné en profondeur dans les prochaines éditions des Recommandations de la SOSORT.

 

Recommandations sur l’Appareillage

Recommandation

Force

Evidence

Références

Le corset est recommandé pour traiter la scoliose idiopathique de l’adolescent

B

III

[76, 78, 131, 132, 137-139]

Le corset est recommandé pour traiter la scoliose juvénile et infantile comme une première étape dans la tentative pour éviter ou au moins reporter la chirurgie à un âge plus adéquat

B

IV

[102, 193, 194, 198-201, 203]

Le corset plâtré est recommandé pour traiter la scoliose idiopathique infantile et pour tenter de stabiliser la courbure

B

IV

[111, 199-202]

Il est recommandé de ne pas appliquer de corset pour traiter les patients avec des courbures en dessous de 15 ± 5 ° Cobb, sauf justification contraire de l'avis d'un clinicien spécialisé dans le traitement conservateur des déformations vertébrales

B

VI

 

Le corset est recommandé pour traiter les patients avec des courbures au-dessus de 20 ± 5° Cobb, toujours en croissance, ou qui ont démontré la progression de la déformation ou à risque élevé de dégradation, sauf justification contraire de l'avis d'un clinicien spécialisé dans le traitement conservateur des déformations vertébrales

B

III

[76, 78, 131, 132, 137-139, 141]

Il est recommandé que chaque équipe traitante propose le corset qu’il connait le mieux, et qu’il est le mieux préparé à gérer: en raison de la connaissance actuelle, il n' y a pas de corset qui puisse être plus recommandé qu’un autre.

C

IV

[134, 138, 139, 141, 145]

Il est recommandé que les corsets soient prescrits à temps plein ou pas moins de 18 heures par jour au début du traitement, sauf justification contraire de l'avis d'un clinicien spécialisé dans le traitement conservateur des déformations vertébrales

B

IV

[145, 160]

Comme il existe une corrélation « dose-réponse» au traitement, il est recommandé que les heures de port de l’orthèse dans la journée soient en proportion avec la gravité de la malformation, l'âge du patient, le stade, le but et les résultats globaux du traitement, et la compliance possible

B

IV

[145, 160]

Il est recommandé que les corsets soient portés jusqu'à la fin de la croissance osseuse vertébrale et ensuite le temps de port sera progressivement réduit, sauf justification contraire de l'avis d'un clinicien spécialisé dans le traitement conservateur des déformations vertébrales

B

V

 

Il est recommandé que la durée du port de corset soit progressivement réduite, tout en effectuant des exercices de stabilisation, pour permettre l'adaptation du système postural et de maintenir les résultats

B

IV

[91, 142-144, 212]

Il est recommandé que tous les moyens soient utilisés pour augmenter et contrôler la compliance, y compris les capteurs de chaleur et un respect scrupuleux des recommandations définies dans les Recommandations de la SOSORT sur l’appareillage

B

VI

[114, 169-174]

Il est recommandé que la qualité du corset est vérifié par une radiographie en corset

B

IV

[156-158, 179-184]

Il est recommandé que le médecin prescripteur et l'orthésiste réalisant le corset soient des experts selon les critères définis dans les Recommandations de la SOSORT sur l’appareillage

B

V

[114]

Il est recommandé que le corset soit appliqué par une équipe thérapeutique bien formée, comprenant un médecin, un orthésiste et un kinésithérapeute, selon les critères définis dans les Recommandations de la SOSORT sur l’appareillage

B

V

[114]

Il est recommandé que toutes les phases de la construction du corset (prescription, construction, vérification,  correction, suivi) soient soigneusement respectées pour chaque corset selon les critères définis dans les Recommandations de la SOSORT sur l’appareillage

A

V

[114]

Il est recommandé que le corset soit spécialement conçu pour le type de la courbe à traiter

A

V

 

Il est recommandé le corset soit proposé pour le traitement de la déformation scoliotique dans les plans frontal et horizontal et devrait prendre en compte le plan sagittal, autant que possible

A

V

 

Il est recommandé d'utiliser le corset le moins invasif par rapport à la situation clinique, à à efficacité égale, de manière à réduire au mieux l'impact psychologique et d’assurer une meilleure compliance

B

V

 

Il est recommandé que les corsets ne limitent pas limiter l’ampliation thoracique d'une manière qui réduise la fonction respiratoire

A

V

 

Il est recommandé que les corsets soient prescrits, construits et surveillés dans un cadre ambulatoire

B

VI

 

 

Traitements conservateurs autres que l’appareillage

 

Exercices spécifiques de physiothérapie pour prévenir l’évolution de la scoliose en période de croissance

 

Méthodes

En Février 2011 nous avons effectué une recherche sur Medline depuis sa création, sans aucune limitation linguistique. Nous avons utilisé les termes ("Exercices kinésithérapie" [Mesh]) et "Scoliose" [Mesh] et nous avons trouvé 206 documents; après avoir examiné les titres, 66 ont été considérés comme dignes d'intérêt. En regardant les résumés 41 ont été maintenus et récupérés en texte intégral. Nous avons aussi cherché: les résumés de toutes les réunions SOSORT, à partir de la première en 2003 jusqu’en 2010; les fichiers personnels et les communications de tous les auteurs. Les papiers récupérés avec toutes les autres recherches sont mentionnés dans ces recommandations ; et tous les documents récupérés sont référencés. Les critères de sélection utilisés dans toutes ces recherches ont été :

- la pertinence pour le sujet "Exercices spécifiques de kinésithérapie pour prévenir la progression de scoliose",

- présence du résumé,

- résultats chiffrés par rapport à la scoliose,

- obtention du texte intégral,

- toutes les langues.

 

Résultats

La SOSORT a publié dans le Scoliosis journal un document de consensus intitulé "Exercices physiques dans le traitement de la scoliose idiopathique à risque de traitement par corset - document de consensus SOSORT 2005» [213], ce qui peut servir de référence pour un aperçu précis. Dans ce consensus certaines caractéristiques des exercices spécifiques de kinésithérapie ont été clairement confirmées avec presque l'unanimité parmi les experts SOSORT :

- autocorrection en 3D,

- intégration de la position corrigée dans les AVQ,

- stabilisation de la correction posturale,

Par ailleurs, une revue Cochrane sur les exercices qui suivent le protocole présenté en 2009 [214], a été soumis et il est actuellement à l'étude: cette étude a révélé deux articles d'intérêt élevé, une RCT qui a fourni des preuves de mauvaise qualité en faveur des exercices utilisés ensemble avec d'autres traitements [215], et une cohorte observationnelle prospective avec étude d'un groupe témoin concurrent qui a donné des preuves de très faible qualité en faveur des exercices spécifiques dans l’objectif d’éviter la prescription d’un corset [216].

Dans la littérature orthopédique prévaut un dogme [217, 218], qui indique que les exercices de kinésithérapie ne sont pas utiles pour le traitement de la scoliose, ce qui est largement répandue [48, 219, 220], et vient sans doute d'un ancien article publié en 1979 [221], le seule contre l'efficacité des exercices spécifiques de kinésithérapie. Par conséquent, les anciennes revues systématiques ont conclu à l'inefficacité des exercices [222]; plus récemment, trois revues systématiques complètes publiées dans les dernières années par le même groupe [223-225], et dans une moindre mesure un autre groupe [226, 227], ont évalué de façon exhaustive les études sur l'efficacité des programmes d'exercices spécifiques pour réduire la probabilité de progression de la scoliose idiopathique. Ces revues ont montré que la méthodologie générale utilisée dans les études publiées jusqu'ici a été généralement de mauvaise qualité, même si, sauf pour une étude (la plus ancienne) [221], tous les résultats des études indiquent que le traitement est utile [215, 216, 228 -244]. Les auteurs de ces revues systématiques ont conclu que, en l’état des connaissances actuelles, les exercices spécifiques de kinésithérapie peuvent être proposés aux patients.

Les articles sur la kinésithérapie ont été provisoirement classées en fonction de l'autocorrection proposée [225] :

- extrinsèques (correction maximale obtenue aussi avec l'aide de dispositifs de positionnement par gravité, et / ou le placement des membres) [228, 235-239, 242-244],

- intrinsèques (correction maximale atteignable sans aides externes) [216, 229, 230, 232, 234],

- pas d'exercices d'autocorrection, mais exercices asymétriques [215, 240, 241],

- pas d'exercices autocorrection mais exercices symétriques [221, 231, 233].

Selon ces critères, jusqu'à présent, les écoles de kinésithérapie avec preuve réelle de l’efficacité  sont:

- DoboMed [235],

- Lyon [229, 230, 234],

- MedX [240, 241],

- Schroth (soit en tant que réhabilitation intensive avec hospitalisation [228, 237, 242, 245] ou en approche ambulatoire [238, 244]),

- SEAS [216, 232],

- Sise-shift (déplacement latéral de Min Mehta) [236, 239, 243].

Un inconvénient majeur est toutefois l'inégalité de l'information sur l'histoire naturelle de la progression de la scoliose [129, 246]. La probabilité que la courbure va s'aggraver dépend de l'âge du patient au moment du diagnostic, du type, de la gravité, de la maturité de courbure, du sexe et de l’âge osseux [129, 247, 248]. De 25% à 75% des courbures dépistées en school screening peuvent rester inchangées, alors que de 3% à 12% des courbes peuvent s’améliorer [35, 129]. Les décisions de traitement doivet être individualisées, compte tenu de la probabilité de progression de courbure, basée sur l’angulation de la courbure, la maturité osseuse, l'âge du patient et sa maturité sexuelle [48, 249].

Enfin, nous devons considérer aussi la notion d'acceptabilité du traitement avec l'efficience et l'efficacité, quand face à un risque de progression de 25%, les familles préféraient utiliser des exercices spécifiques de kinésithérapie pour la prévention au lieu d'attendre une progression possible de la déformation pour être plus tard traités avec un corset [250].

 

Recommandations sur “les exercices spécifiques de kinésithérapie dans le but d’éviter la progression de la scoliose en période de croissance”

 

Recommandation

Force

Evidence

Références

Les exercices spécifiques de kinésithérapie sont recommandés en première intention pour traiter la scoliose idiopathique dans le but de prévenir / limiter la progression de la déformation et d’éviter le corset

B

II

[214, 215, 223-225]

Il est recommandé de suivre des exercices spécifiques de kinésithérapie en suivant le Consensus de la SOSORT. Ils sont basées sur l’autocorrection en 3D, l’intégration dans les AVQ, la stabilisation de la posture corrigée, et l'éducation thérapeutique du patient

B

VI

[213]

Il est recommandé que les exercices spécifiques de kinésithérapie suivent l'une des écoles qui ont montré l'efficacité de leur approche par des études scientifiques

B

III

[216, 228-230, 232, 234-244]

Il est recommandé que les programmes d'exercices spécifiques de kinésithérapie soient conçus par des thérapeutes spécialement formés à l'école qu’ils suivent

B

VI

 

Il est recommandé que les exercices spécifiques de kinésithérapie soient proposés par des thérapeutes inclus dans les équipes de traitement de la scoliose, avec une coopération étroite entre tous les membres

B

V

[114]

Il est recommandé que les exercices spécifiques de kinésithérapie soient individualisés selon les besoins des patients, la localisation de la courbure, et la phase du traitement

B

III

[216, 228-230, 232, 234-244]

Il est recommandé que les exercices spécifiques de kinésithérapie soient toujours individualisés, même s'il sont effectués en petits groupes

B

VI

 

Il est recommandé que les exercices spécifiques de kinésithérapie soient effectués régulièrement tout au long du traitement pour atteindre les meilleurs résultats

B

VI

 

 

Exercices spécifiques de kinésithérapie en corset ou après chirurgie

Méthodes

En Février 2011 nous avons effectué une recherche sur Medline depuis sa création, et sans aucune limitation linguistique. Pour cette section, nous avons utilisé les termes ("Exercises de kinésithérapie" [Mesh]) et " scoliose" [Mesh] et "corset" [Mesh] et "scoliose" [Mesh] et (résumé [texte] et (essais cliniques [Ptyp] ou méta-analyse [Ptyp] ou directive [Ptyp] OU essai contrôlé randomisé [Ptyp] OU Revue [Ptyp])) décrits ci-dessus, nous aussi ajouter une recherche spécifique avec les termes (("scoliose / chirurgie" [Mesh]) ET "scoliose / réhabilitation" [Mesh]) OU (("scoliose / chirurgie" [Mesh]) et «Exercices de kinésithérapie » [Mesh]). Nous avons aussi cherché: les résumés de toutes les réunions SOSORT, à partir de la première en 2003 jusqu’en 2010; les fichiers personnels et les communications de tous les auteurs; les articles récupérés avec toutes les autres recherches sont mentionnés dans ces recommandations; la section Références regroupe tous les articles. Nous avons finalement récupéré 40 articles pertinents. Les critères de sélection utilisés dans toutes ces recherches ont été : - la pertinence pour le sujet "exercices spécifiques de kinésithérapie au cours du traitement par corset et chirurgie»,

- présence du résumé,

- résultats chiffrés par rapport à la scoliose

- disponibilité du texte intégral,

- toutes les langues.

Résultats

Même si dans le passé, les exercices spécifiques de kinésithérapie effectués en tant que complément du traitement par corset ont été proposées par la plupart des auteurs qui ont développé des corsets spécifiques, comme pour les Milwaukee [251-253], Boston [254], Lyon [255, 256] et les corsets Chêneau [257-259], cette partie du traitement de la scoliose conservatrice semble avoir été aussi négligée [260]. Néanmoins, récemment des exercices spécifiques de kinésithérapie, en plus de ceux d'origine, ont été associés aux corsets classiques, comme le shift pour le corset de Milwaukee [143, 261, 262], ou Schroth pour le Chêneau [144, 179, 263-265]; par ailleurs, le corset nouvellement développé Sforzesco est né strictement liés à la pratique d’exercices spécifiques [77, 91, 266].

Lorsque l’on compare à l’occasion d’une revue systématique des études de cohorte sur les corsets excluant formellement de leur protocole la pratique d’exercices de kinésithérapie [141]. Toutes les études combinant les deux traitements ont de très bons résultats [114]: le taux de chirurgie a chuté d'une moyenne de 22% (observé) ou 23 % (traité) [141] à 0-7% dans l'analyse d'efficacité [78, 91, 142-144, 267], ou 10-14% dans le pire des cas de l'analyse [91, 142]. Cela était vrai de façon indépendante du corset utilisé: Milwaukee et side-shift [143], Chêneau et Schroth [142, 144, 268], plâtre et Lyon ou Sibilla et SEAS [78, 91]. La seule exception à cette règle est un article publié récemment dans lequel les exercices n'ont pas été utilisés, et qui obtiennent un taux de chirurgie de 0% selon les critères de la SRS [76]; dans cette étude les critères de la SOSORT [114] ont été respectés. Cette étude fait entrevoir la possibilité que, au-delà de l'effet spécifique d'exercices, l'approche kinésithérapeute peut avoir un rôle fondamental dans le maintien de la compliance telle que proposée par les recommandations de la  SOSORT pour la gestion du traitement par corset [114]. Un autre point principal de cette étude qui aurait pu améliorer la compliance est la gestion effectuée toujours par le même médecin.

Récemment, un article primé par la SOSORT a montré l'importance des exercices dans la réduction de la perte de correction dans la phase de sevrage du corset [212]. Une autre étude a démontré une certaine utilité de la préparation au corset par des exercices [233]. À cet égard, une vieille étude randomisée contrôlée sur une petite population a montré que chez les adolescents portant un corset les exercices sont plus efficaces que la traction dans l'amélioration de courbure en bending correcteur (c'est à dire la mobilité croissante, qui devrait aider l'action du corset) [269]. Historiquement, il a été démontré que des exercices sont immédiatement efficaces dans la réduction de la rotation et de l’inflexion latérale en corset de Milwaukee [270], mais dans une étude prospective, aucune différence significative n'a été observée entre 12 patients ayant suivi rigoureusement un protocole mixte par kinésithérapie et corset de Milwaukee et 12 patients non compliants [271].

La base neurophysiologique d'une intégration des corsets et des exercices dans un programme de réhabilitation complète de la scoliose idiopathique de l'adolescent a été décrite [272]. La plupart des écoles utilisent lors de traitement par corset les mêmes exercices proposés sans l'orthèse, même si le Lyon [256, 273] et SEAS [94, 212, 233] proposent des exercices spécifiques en corset, différents de ceux habituellement réalisées sans corset.

Enfin, les exercices associés à un traitement chirurgical.

Ils ont été préconisées comme une partie importante du processus de réhabilitation suite à la fusion [16, 256, 274], néanmoins lorsque l’on a interrogé les chirurgiens de la SRS, en leur demandant si une kinésithérapie était prescrite à la sortie de l'hôpital, ils ont répondu que cela était rarement le cas [275]. Il a été rapporté chez des patients 10 ans ou plus après chirurgie de la scoliose des douleurs très importantes et la réduction de fréquence de la douleur par un traitement kinésithérapique incluant la réalisation d’exercices de correction posturale et des exercices respiratoires pendant plusieurs heures par jour (5 1 / 2 à 7 heures) [276].

 

Recommandations sur les exercices spécifiques de kinésithérapie dans le cadre d’un traitement par corset ou chirurgie”

Recommandation

Force

Evidence

Références

Il est recommandé que des exercices spécifiques de kinésithérapie soient effectués pendant le traitement par corset

B

III

[78, 91, 142-144, 267]

Il est recommandé que, tout en traitant avec des exercices spécifiques de kinésithérapie, les thérapeutes travaillent à augmenter l'observance du patient au traitement par corset

B

V

[114]

Il est recommandé que des exercices de kinésithérapie avec mobilisation spécifiques soient utilisés dans la préparation au corset

B

II

[233, 269]

Il est recommandé que la stabilisation par des exercices spécifiques de kinésithérapie en autocorrection soient utilisés pendant la période de sevrage du corset

B

IV

[212]

Il est recommandé que des exercices spécifiques de kinésithérapie chez les patients opérés soient utilisés pour réduire la douleur et améliorer la fonction

B

IV

[276]

 

Autres traitements conservateurs

Méthodes

En Février 2011 nous avons effectué une recherche sur Medline depuis sa création, sans aucune limitation linguistique. Nous avons utilisé les termes (((((" manipulations musculo-squelettiques "[Mesh])) ou« homéopathie »[Mesh]) ou« acupuncture »[Mesh]) ou« régime »[Mesh]) et"scoliose "[Mesh] et nous avons trouvé 68 documents; après avoir examiné les titres, 13 ont été considérés comme dignes d'intérêt; en regardant les sept résumés, tous ont été maintenus et récupérés en texte intégral. Nous avons aussi cherché:

- les résumés de toutes les réunions de la SOSORT, à partir de la première en 2003 jusqu’en 2010; les fichiers personnels et les communications de tous les auteurs; les récupérés récupérés avec toutes les autres recherches sont mentionnés dans ces recommandations. La section références regroupe de tous les articles étudiés. Les critères de sélection utilisés dans toutes ces recherches ont été :

- la pertinence pour le sujet "Autres traitements conservateurs»,

- présence du résumé,

- résultats chiffrés par rapport à la scoliose,

- obtention en texte intégral,

- toutes les langues.

 

Résultats

Lorsque l'on regarde d'autres approches conservatrices au-delà des exercices spécifiques de kinésithérapie, certains rapports citent des cas d'amélioration de la scoliose avec des techniques de mobilisation appliquées comme un traitement autonome. Ces résultats ont été rapportés à court terme (semaine) [277] et à moyen terme (mois) [278 ].  Le même travail a été fait sur ​​la mobilisation associée à d'autres techniques de stabilisation du rachis avec évaluation des résultats à moyen terme [279] et à long terme (années) sur la scoliose [280] et sur l'expansion thoracique [281]. Une série de cas à court terme a été aussi rapportée [282]. Néanmoins, une revue systématique n'a pas été en mesure de conclure sur l'efficacité du traitement manuel en raison de l'absence de bonnes études [283]. Enfin, il n'existe pas d'études scientifiques sur l'efficacité thérapeutique des inserts plantaires (non mécaniques), les appareils dentaires, les médicaments conventionnels et homéopathiques, l'acupuncture ou des régimes alimentaires spécifiques pour la correction de la scoliose idiopathique de l'adolescence.

 

Recommandations sur les autres traitements conservateurs

Recommandation

Force

Evidence

Références

Il est recommandé que la thérapie manuelle (douce, mobilisations à court terme ou libérations douce par technique tissulaire) n'est proposée que si elle est associée avec des exercices kinésithérapiques de stabilisation spécifique

B

V

[283]

Il est recommandé que la correction de l’inégalité de longueur des membres inférieurs, si nécessaire, soit décidée par un clinicien spécialisé dans le traitement conservateur des déformations vertébrales

B

VI

 

Il est recommandé que les inserts plantaires (non mécaniques), les gouttières dentaires, les médicaments conventionnels et homéopathiques, l'acupuncture, ou des régimes alimentaires spécifiques ne soient pas utilisés pour corriger une déformation vertébrale

B

VI

 

 

Fonction respiratoire et exercices de kinésithérapie

Méthodes

En Février 2011 nous avons effectué une recherche sur Medline depuis sa création, sans aucune limitation linguistique. Nous avons utilisé les termes ("respiration" [Mesh]) et "scoliose" [Mesh] et nous avons trouvé 182 articles ; après avoir examiné les titres, 42 ont été considérés comme dignes d'intérêt. En regardant les résumés, 35 ont été maintenus et récupérés en texte intégral. Nous avons aussi cherché: les résumés de toutes les réunions SOSORT, à partir de la première en 2003 jusqu’en 2010; les fichiers personnels et les communications de tous les auteurs; les articles récupérés avec toutes les autres recherches sont mentionnés dans les recommandations. La  section références regroupe tous les documents récupérés. Les critères de sélection utilisés dans toutes ces recherches ont été:

- la pertinence pour le sujet "exercices respiratoires";

- présence du résumé,

- résultats chiffrés par rapport à la scoliose,

- obtention en texte intégral,

- toutes les langues

Résultats

Une série d'études principalement dans la scoliose des adolescents entre 30 et 60 ° ont montré les différents types de déficiences respiratoires chez les patients scoliotiques : - schéma ventilatoire anormal, principalement restrictives [284-286],

- altération de la fonction des muscles respiratoires [284, 286],

- insuffisance restrictive [ 285, 287]

- mouvement asymétrique de la paroi thoracique, avec des altérations localisées [288],

- schémas anormaux de ventilation durant l'exercice [289], similaires à ceux observés chez les patients atteints de BPCO sévère [290].

Parmi les causes possibles, la déformation joue un rôle en termes de :

- flexion latérale [284] (avec quelques doutes [291]),

- rotation vertébrale [292, 293]

- rigidité [285],

- le diamètre sagittal [292], les dimensions [ 291, 292] et la rigidité [285] de la cage thoracique sont tout aussi importants [294, 295].

Il existe également des doutes sur la capacité ventilatoire lors d’un exercice [284, 296-298], mais sans corrélation directe avec des limitations ventilatoires ou une anomalie des volumes pulmonaires [284, 297, 298. Les facteurs déterminants semblent être le déconditionnement et le manque d'exercice aérobie régulier [297, 298] , comme il a pu aussi être démontré pour une diminution de la fonction musculaire des membres inférieurs [284], mais aussi pour la gravité de la courbe scoliotique [296].

Une cohorte d'histoire naturelle avec un suivi de 50 ans par Weinstein semble conduire à la conclusion que les déficiences cardio-respiratoires ne sont pas un problème important dans la scoliose idiopathique de l’adolescent à l’âge adulte [80], même si ces résultats ont été considérés avec une certaine critique, en raison de possibles failles méthodologiques [49, 299]. Pehrsson [300, 301] a montré que la défaillance cardiorespiratoire survient uniquement en cas de scoliose sévère qui avait leur apparition dans la prépuberté et avec une forte tendance à la progression. La capacité vitale est le meilleur indicateur pour une insuffisance respiratoire possible à l’âge adulte. Une étude intéressante a été réalisée chez des adultes atteints de scoliose infantile, montrant une corrélation entre le traitement effectué et résultant sur la fonction pulmonaire. Ceux dont la scoliose a été guérie ou a été stabilisée par des moyens non opératoire avaient une fonction pulmonaire normale, ceux qui étaient traités initialement par corsets puis avaient subi une intervention chirurgicale après l'âge de 10 avaient une fonction pulmonaire acceptables, mais ceux dont la difformité nécessitait une chirurgie précoce ont eu une récidive de la déformation et une diminution de la fonction respiratoire [200].

Toutes ces études confirment l'importance d'effectuer des activités générales aérobie (y compris le sport) et un entraînement respiratoire pour améliorer la capacité vitale et le fonctionnement des muscles respiratoires, tout en diminuant le déconditionnement et la rigidité thoracique. Néanmoins des doutes pourraient être soulevés en termes de contraintes asymétriques en raison de l'effort respiratoire accru [302], et certaines études anciennes ont montré de mauvais résultats [303, 304]. Ainsi le rôle des exercices spécifiques de kinésithérapie peut être discuté, alors que les experts de la SOSORT ont suggéré l'utilisation d'exercices respiratoires et de l'éducation [305], un document montre pour une importante scoliose de l’adulte une augmentation de la capacité vitale et de l'expansion de la paroi thoracique qui permettrait le traitement des maladies ventilatoire restrictives associées [306. Un autre article a démontré des améliorations des paramètres électrocardiographiques du cœur droit [307]. Si la scoliose est de très forte angulation, la ventilation intermittente nocturne nasale en pression positive (avec une oxygénothérapie de longue durée) peut avoir un effet positif et améliorer la capapcité vitale [308], le taux de survie, [309], la santé et la qualité de vie et diminuer le taux d'hospitalisation [310].

Les corsets peuvent avoir un impact sur la fonction pulmonaire, même si les résultats sont contradictoires [311-315]. Chez les filles avec scoliose traitée une orthèse de type Boston une rééducation aérobie poursuivie plus de deux mois peut améliorer de manière significative les paramètres de la fonction pulmonaire, alors qu'ils étaient réduits dans le groupe contrôle avec un corset de Milwaukee sans kinésithérapie [316]. Dans la plupart des études, la correction et la stabilisation chirurgicale de la scoliose ne conduit qu’à seulement une légère amélioration de la fonction pulmonaire, à quelques exceptions près.

 

Recommandations sur Exercices et function respiratoire

Recommandation

Force

Evidence

Références

Il est recommandé, lorsque cela est nécessaire, de réaliser des exercices pour améliorer la fonction respiratoire

B

V

 

Il est recommandé pendant le traitement par corset d’ utiliser des exercices pour améliorer la fonction respiratoire

B

IV

[316]

Il est recommandé l'utilisation d’exercices spécifiques de physiothérapique pour entrainer les stratégies respiratoires régionales, et promouvoir l'expansion et la ventilation des compartiments pulmonaires spécifiques

B

IV

[306]

 

Activités sportives

Méthodes

En Février 2011 nous avons effectué une recherche sur Medline depuis sa création, sans aucune limitation linguistique. Nous avons utilisé les termes («Sports» [Mesh]) et "scoliose" [Mesh] et nous avons trouvé 105 documents; après avoir examiné les titres, 24 ont été considérés comme dignes d'intérêt. Regardant les résumés 11 ont été maintenus et récupérés en texte intégral. Nous avons aussi cherché les résumés de toutes les réunions SOSORT, à partir de la première en 2003 jusqu’en 201, les fichiers personnels et les communications de tous les auteurs. Les articles récupérés avec toutes les autres recherches sont mentionnés dans ces recommandations, la section références regoupe tous les documents récupérés. Les critères de sélection utilisés dans toutes ces recherches ont été:

- la pertinence pour le sujet «activités sportives»,

- présence du résumé,

- résultats chiffrés par rapport à la scoliose,

- obtention en texte intégral,

- toutes les langues

Résultats

Il a été suggéré que les activités générales sportives peuvent être une contrepartie active des exercices spécifiques de kinésithérapie [256]. Même si une certaine confusion semble demeurer dans la littérature entre les activités sportives en général et les exercices spécifiques de kinésithérapie [317, 318], leur rôle différent peut être compris regardant les différents objectifs. Les exercices spécifiques de kinésithérapie sont développés pour faire face spécifiquement aux déficiences de la scoliose et de la biomécanique [305 ], tandis que les activités sportives visent soit à l'obtention de résultats en compétition ou à améliorer la condition physique et le bien-être. Par ailleurs, les exercices spécifiques de kinésithérapie travaillent explicitement sur les muscles spinaux profonds et le contrôle de la posture [217, 272, 305, 319], tandis que les activités sportives sur les gros muscles liés aux mouvements des membres. Néanmoins, une interaction et un chevauchement entre les deux types d'activités physiques existent et peuvent être reconnus. En particulier, le rôle spécifique social et éducatif des activités sportives en termes de jeu, soit au dehors de l'école ou à l’école, ne doit jamais être négligée, car les patients atteints de scoliose doivent jouer de la même manière et même plus que d'autres [2]. Il a été souligné combien les aspects psychologiques et sociaux sont liés à l'image négative que le patient a de son propre corps [320]. L'activité physique permet aux patients de travailler sur ces aspects et de rester impliqué avec leur groupe du même âge, en particulier mais pas seulement pendant l'éducation physique à l'école.

Participer à divers types d'activités sportives ne semble pas affecter la survenue ou l’importance de la scoliose [317]. Les patients scoliotiques préfèrent pratiquer des sports comme la gymnastique (généralement commencée avant de découvrir la scoliose) [321, 322]: ce qui semble être lié à une prévalence plus élevée de laxité articulaire que les témoins [322]. Retard des premières règles et laxité articulaire généralisée sont communs chez les jeunes pratiquant la gymnastique rythmique et ainsi, une incidence 10 fois plus élevé de la scoliose a été trouvé dans ce groupe (12%) par rapport aux témoins normaux (1,1%) [323]: une dangereuse triade a été évoquée avec laxité articulaire généralisée, maturité tardive, et contraintes asymétriques du rachis. De même, une augmentation de l'incidence de la scoliose a été rapportée dans les danseuses de ballet (24%) [324], et une étiologie distincte de la scoliose idiopathique a été évoquée pour la gymnastique rythmique et les danseuses de ballet [325]. Cependant, chez des jumelles monozygotes de 13,5 ans pratiquant la nage synchronisée en compétition, une seule a présenté une courbure thoraco-lombaire de 32 degrés: ce qui semble suggérer que des facteurs autres que les activités de la génétique et le sport jouent un rôle important [326 ].

En regardant les autres sports, même si la natation a été proposé traditionnellement comme une activité sportive bonne pour la scoliose (et même prescrite par certains médecins comme un traitement), une incidence de 6,9% de la scoliose, soit 3,5 fois celle des témoins normaux, a été rapportée chez les nageurs [327]. Il n’y a pas de publication concernant les sports asimmetriques, traditionnellement mis en cause, mais sans aucune preuve scientifique.

Les adolescents ayant des courbures doubles majeurs pratiquent des activités sportives plus que ceux avec une seule courbure majeure, mais dans les deux groupes moins que la population normale. Il a été émis l'hypothèse que le premier groupe de scoliose pratiquant un sport était peut être moins soumis aux répercussions biomécaniques du fait  d’un meilleur contrôle de l'équilibre [321]. Sur le long terme, les patients avec une scoliose idiopathique importante ont une activité sportive plus limitée r rapport aux témoins appariés par âge, en raison d’une limitation fonctionnelle et des maux de dos. L'activité sportive n'est pas plus restreinte après fusion spinale étendue qu'elle ne l'est après le traitement non opératoire [328]. À cet égard, les chirurgiens de la SRS conseillent la reprise de l’activité sportive sans contact entre 6 mois et 1 an après l'opération, tandis que les sports de contact sont généralement contreindiqués jusqu'à 1 an après la chirurgie; près de 20% des chirururgiens contreindiquent les sports de contact, et 35% les déconseillent. 20% des chirurgiens ont déclaré avoir des résultats négatifs notables attribués à l'activité sportive après la chirurgie [275]

 

Recommandations sur les activités sportives

Recommandation

Force

Evidence

Références

Il est recommandé que le sport ne soit pas prescrit comme traitement de la scoliose idiopathique

C

III

[317, 321-324, 326, 327]

Il est recommandé que les activités sportives en général soient effectuées en raison des avantages qu'ils offrent en termes de psychologie, contrôle neuromoteurs et  bien-être général

B

V

 

Il est recommandé que, durant toutes les phases du traitement, l'éducation physique à l'école se poursuive. En fonction de la gravité de la courbure et l’évolutivité de la déformation et l'avis d'un clinicien spécialisé dans le traitement conservateur des déformations du rachis, des restrictions peuvent être posées sur la pratique de certains types d'activités sportives

B

V

 

Il est recommandé que les activités sportives soient également continuées pendant le traitement par corset du fait de l’amélioration physique (capacité aérobique) et des avantages psychologiques que ces activités fournissent

B

IV

[316]

Il est recommandé que, lors de traitement par corset, les activités sportives de contact et très dynamique soient effectués avec prudence

B

VI

 

Il est recommandé que les activités de compétition qui mobilisent beaucoup la colonne vertébrale soient évités chez les patients atteints de scoliose à haut risque de progression

C

III

[284-287, 317, 322-324]

 

Bilans

La SOSORT a publié dans le Scoliosis journal un document de consensus intitulé «Méthodologie d'évaluation de la morphologie de la colonne vertébrale et du tronc dans la scoliose idiopathique et autres déformations du rachis - 6ème document de consensus SOSORT» [329]: ce document peut servir de référence pour un aperçu précis.

Comme la scoliose idiopathique est diagnostiquée uniquement par l'exclusion d’autres patologies, il est obligatoire à la première évaluation de recueillir les antécédents familiaux et personnels ainsi que les antécédents cliniques et d'effectuer un examen médical complet et surtout neurologique [329].

Le test d'évaluation principal de l'examen clinique des patients atteints de scoliose est le test de flexion antérieure du tronc d’Adam. Un résultat positif au test est pathognomonique de la scoliose [330]. Le test positif a une valeur prédictive variable car elle est proportionnelle au degré de courbure mais dépend de l'expérience des opérateurs [331].

Le scoliomètre [332, 333] Les mesures de la gibbosité apparaissent comme une conséquence du test d’Adam: il s'agit d'un outil d'évaluation qui s'est avérée très utile. Le scoliomètre mesure l'angle d'inclinaison du tronc (ATI, ou ATR - Angle de rotation du tronc) et a une reproductibilité inter-examinateurs élevée, ce qui permet la détermination de seuils au-dessus duquel une étude radiographique est indiquée. Il a une sensibilité d'environ 100% et une spécificité d'environ 47% quand un angle de 5 ° d’ATI est retrouvé. À un angle de 7 ° la sensibilité de l’ATI diminue à 83% mais la spécificité s'élève à 86% [28, 334, 335]. C’est pourquoi 7 ° peut être considéré comme un bon seuil dans un contexte chirurgical. Lorsque la prévention est envisagée à travers une bonne approche conservatrice 5 ° est un meilleur seuil.

La mesure de la gibbosité est un autre instrument qui peut fournir un autre paramètre d'évaluation et diffère du scoliomètre en ce qu'il mesure la hauteur de la différence entre la courbure concave et convexe [89, 336]. Un seuil de 5 mm a été défini comme significatif pour la mesure de la gibbosité [336, 337], et la fiabilité de cette mesure a été rapportée [89, 334]. Un nouvel instrument démontrant une reproductibilité élevée a également été testée récemment [338].

L'esthétique estune préoccupation majeure pour les patients SIA [42], une évaluation spécifique des asymétries du tronc doit être utilisée. L'échelle TRACE a été récemment proposée et validée. c'est une échelle de 12 points qui repose sur une évaluation visuelle des épaules, omoplates, de la taille et des asymétries de l’hémithorax. La répétibilité pour un même évaluateur est correcte, la variation minimale significative étant de 3/12, tandis que la répétibilité entre évaluateur était faible, le changement minimum significative étant de 4/12 [88]. L'auto-évaluation par les patients est également très importante à cet égard, et des échelles validées comme le Walter-Reed et TAPS ont été proposées [339-342].

Les problèmes de la qualité de vie (QoL) et le handicap sont les autres principaux points à considérer dans le traitement des patients atteints de SI [42]. Une série d'instruments (questionnaires) ont été proposées dans ces années afin d'évaluer la qualité de vie, en commençant par le premier qui constitue presque une norme, le SRS-22 [343-346]. Néanmoins, pour une utilisation clinique quotidienne conservatrice le SRS-22 montre quelques limites, et d'autres questionnaires ont été développés comme le BRQ [163, 347-350] et le BSSQ [347, 351-354].

Le profil sagittal du rachis est souvent modifié chez les patients scoliotiques, et une évaluation sagittale est recommandée. Beaucoup de différents outils existent, comme le fil à plomb, l’Inclimed et l’Arcometer [355-357].

L'examen radiographique reste le standard de référence: il est important d'utiliser l'un des seuils cliniques mentionnés ci-dessus (ATI ou gibbosité), avant de demander une étude radiographique, et pendant le suivi régulier afin de réduire le risque de l’iradiation [329]. Les mesures de l'angle de Cobb sur la même image radiographique avait une variabilité intra-et interobservateurs de 3-5 ° et  6-7°, respectivement [358], ce qui augmente l'erreur classique rapportée lors du changement de posture, et même dans la journée [358, 359]. La mesure radiographique de la rotation vertébrale à l'aide du torsiomètre Perdriolle s’est montré reproductible [360]. Basé sur le même principe, l'utilisation de tableaux Raimondi ou une règle de mesure rend plus facile et un peu plus reproductible la mesure de la rotation [361].

Pour la scoliose infantile dans le plan frontal une mesure très importante a été proposé par Mehta: l’angle costo-vertébral, qui fournit un facteur pronostic permettant de distinguer entre les scolioses évolutives et résolutives [111, 362, 363].

L'examen radiographique du plan sagittal est important, mais il a des difficultés inhérentes à  la nécessité de déplacer le bras de la position anatomique le long de la colonne vertébrale en le montant [357, 364-366]: en conséquence, après le cliché réalisé à des fins de diagnostic, des mesures de topographie de surface peuvent être substituées pour assurer le suivi des patients [329, 367, 368].

Le signe de Risser [369] constitue un autre paramètre pour l'évaluation radiographique et est utile en indiquant l'état de la croissance du patient, puisque la cotation du Risser peut être faite en utilisant le même film radiographique que pour évaluer la scoliose [128, 370-372]. D'autres paramètres essentiels à considérer sont la maturité radiographique du listel vertébral (apophyses annulaire), l’apparition de la puberté chez les filles, et la classification de Tanner [329]. D'autres procédures d'imagerie diagnostique sont en usage dans la scoliose idiopathique, comme le plan d’élection, les bendings, la suspension [373], l'IRM [373, 374], les examens neurophysiologiques [375]. Néanmoins, au-delà de leur importance dans le contexte chirurgical, dans l'usage quotidien à des fins conservatrices, ces techniques ne sont pas étayées par les preuves réelles, sauf s'il existe des signes et symptômes neurologiques retrouvés et dans ces cas, en effet, un diagnostic spécifique est utiles [376].

Les plus récentes découvertes de la recherche sont presque prêtes à entrer dans le monde quotidien clinique et auxquelles seront vraisemblablement confrontées dans quelques années les prochaines éditions de ces recommandations. On peut noter :

• Les mesures de topographie de  surface, qui ont été largement utilisées à des fins de recherche dans ces années, mais ne sont que récemment entrées dans la pratique quotidienne clinique [329, 367, 368]. Appréciation esthétique et évaluations du plan sagittal pourraient vraisemblablement devenir assez rapidement de pratique courante.

L'évaluation génétique d’Ogilvie [123-126].

Néanmoins, la prudence est envisagée en utilisant ces outils pour décider s’il faut  traiter ou non les patients: en effet, passer de la recherche, même si elle est effectuée sur des échantillons larges de quelques centaines de patients, à la population générale exige de la prudence.

Enfin, un point clé à considérer dans l'évaluation de la scoliose idiopathique est le dépistage. A travers une mesure de surface générale initiale, suivie par une évaluation clinique par un expert pour les patients sélectionnés et pour finalement atteindre un examen final radiographique, la déformation peut être détectée et traitée tôt pour éviter la progression. Même si des doutes ont été soulevés, le dépistage de la scoliose idiopathique chez les adolescents asymptomatiques doit être recommandé [377]. La SOSORT a publié dans le Scoliosis journal un document de consensus intitulé "document de consensus SOSORT: dépistage en milieu scolaire de la scoliose: Où en sommes nous aujourd'hui?" [377]  Ce document  peut servir de référence pour un aperçu précis.

 

Recommandations

Recommandation

Force

Evidence

Les programmes de dépistage scolaire sont recommandés pour le diagnostic précoce de la scoliose idiopathique

B

IV

Il est recommandé que, chaque fois qu'ils évaluent les enfants âgés de 8 à 15 ans, les pédiatres, médecins généralistes et médecins du sport réalisent le test d'Adam à des fins de dépistage de la scoliose, ou utilisent le scoliomètre

A

V

Il est recommandé que l'utilisation de test d'Adam soit diffusé dans la communauté scolaire et parmi toutes les personnes qui sont engagées dans la santé des enfants (parents compris)

B

V

Il est recommandé que l'évaluation diagnostique soit effectuée par des cliniciens spécialisés dans les déformations rachidiennes

B

IV

Il est recommandé que les patients sont toujours examinées par les mêmes cliniciens spécialisés en déformations vertébrales. Dans les endroits où cela n'est pas possible, il est recommandé un examen programmé  et des processus de validation des méthodes utilisées

B

IV

Il est recommandé pour l'utilisation clinique du suivi des méthodes d'évaluation et de validation clinique standard sous forme de bases de données

A

V

Il est recommandé que l'évaluation comprennent outre la pathologique : l’esthétique, la psychologie, les aspects fonctionnels familiaux

B

V

Il est recommandé que l’évaluation du rachis dans le plan sagittal soit effectuée

A

V

Il est recommandé d’utiliser le scoliomètre ou de mesurer la gibbosité pour l'évaluation clinique et le suivi des patients

B

V

Il est recommandé lors de la croissance que les examens cliniques de suivi soient effectuées au moins deux fois par an, durant les périodes de croissance rapide (poussée pubertaire, les trois premières années de la vie)

B

V

Il est recommandé de ne pas effectuer des radiographies si le test de l'Adam est négatif et la valeur au scoliomètre inférieure à 5 °, sauf avis contraire justifié d'un clinicien spécialisé dans le traitement conservateur des déformations vertébrales

B

IV

Il est recommandé que la décision d'effectuer une étude radiographique doive être faite par un médecin spécialisé dans les déformations rachidiennes

A

V

Il est recommandé que les études radiographiques frontales soient faites en postéro-antérieur, en utilisant des films numériques, avec une réduction des rayons X, permettant la visualisation de la tête fémorale malgré la protection des gonades. La position debout sans l'utilisation d'aides de soutien et sans 'indication d'une posture corrigée sauf justification contraire de l'avis d'un clinicien spécialisé dans les déformations rachidiennes

A

IV

Il est recommandé que l’angulation de la courbure soit mesurée en utilisant la méthode de Cobb

A

V

Il est recommandé que la rotation vertébrale soit mesurée sur la vertèbre apicale en utilisant soit le torsiomètre Perdriolle ou les tables/règles de Raimondi

B

IV

Il est recommandé que la première évaluation et la dernière radiographie comprennent également une vue debout de profil

A

V

Sur la vue radiographique latérale, les extrémités supérieures du patient doit être placé dans une position en avant pour découvrir la colonne thoracique supérieure. Les positions recommandées comprennent: (1) 45 ° de flexion angle du bras, les coudes et les mains reposant sur un support afin de préserver la courbure sagittalle du rachis, (2) les bras croisés sur les seins, (3) la main posée sur l'épaule homolatérale sans appuyer

B

IV

Afin de réduire le caractère invasif du suivi, il est recommandé que pas plus de 1 étude radiographique par an ne soit effectuée, sauf si elle est vraiment nécessaire et est décidée par un clinicien spécialisé du rachis

B

IV

Afin de réduire le caractère invasif du suivi, il est recommandé que le plus petit nombre de projections soit fait sur les études radiographiques

A

V

Il est recommandé que tous les scolioses idiopathiques, même si elles ne sont pas traitées, soient régulièrement suivies

A

V

Conclusions et futures voies de recherche

Ces recommandations représentent une amélioration significative par rapport aux documents précédents réalisés, soit au niveau international ou national par des membres de la SOSORT ou par d'autres groupes [1-4, 378]. Ils ont nécessité un gros effort de la part de la Commission et de la Société pour décrire la situation réelle dans le domaine, à partir des preuves réelles, et en essayant de remplir au mieux toutes les zones grises qui ne sont pas couvertes par la littérature, à travers la méthodologie de consensus de la SOSORT [38, 42, 101, 114, 130, 305, 329, 379].

Comme toujours, les recommandations offrent un aperçu de la preuve dans un domaine spécifique, et par conséquent donnent des indications aux chercheurs sur les domaines qui devraient être davantage explorés. En regardant les tableaux 8 et 9, qui reprennent le classement final des Recommandations en termes de force de l'évidence et de force de Recommandations, respectivement, il est possible de comprendre l’insuffisance déjà souligné de la recherche en général dans ce domaine spécifique [99, 100, 260 , 380]: pas de preuves de niveau I, très peu de niveau II.

Nous invitons les chercheurs à se joindre à cet effort, et les cliniciens à développer de bonnes stratégies de recherche permettant de collecter des données utiles et des nouvelles évidences.

 

Tables

Table 1. Force of Evidence grading used in these Guidelines. Questions on Effectiveness (treatment results) and Diagnosis (assessment) have been considered

Force of evidence

Question

Meaning

I

Effectiveness

Multiple Randomized Controlled Trials or Systematic Reviews of such studies

Diagnosis

Multiple Randomized Controlled Trials, or Cross-sectional Studies with verification by reference (gold) standard, or Systematic Reviews of such studies

II

Effectiveness

One Randomized Controlled Trial

Diagnosis

One Randomized Controlled Trial, or one Cross-sectional Study with verification by reference (gold) standard

III

Effectiveness

Multiple Controlled nonrandomized Studies or Systematic Reviews of such studies

Diagnosis

Multiple Cross-sectional Studies with incomplete & unbalanced verification with reference (gold) standard

IV

Effectiveness

Other studies

Diagnosis

V

Effectiveness

SOSORT Consensus with more than 90% of agreement

Diagnosis

VI

Effectiveness

SOSORT Consensus with 70 to 89% of agreement

Diagnosis

 

Table 2. Force of Recommandations grading used in these Guidelines.

Force of Recommandation

Meaning

A

it must be applied widely and to all patients with this specific need

B

it is important, but can be applied not to all patients with this specific need

C

less important, it can be applied on a voluntary basis

D

very low importance

 

Table 3. Classifications of idiopathic scoliosis.

Chronological

Angular

Topographic

Age at diagnosis (years.months)

Cobb degrees

 

Apex

from

to

Infantile

0-2.11

Low

Low

5-15

Cervical

-

Disc C6-7

Juvenile

3-9.11

Low to moderate

16-24

Cervico-thoracic

C7

T1

Adolescent

10-17.11

Moderate

Moderate

25-34

Thoracic

Disc T1-2

Disc T11-12

Adult

18-

Moderate to severe

35-44

Thoraco-lumbar

T12

L1

 

Severe

45-59

Lumbar

Disc L1-2

-

Very severe

60 or more

 

Table 4. Aims of treatment according to the SOSORT Consensus paper [42]. Only the aims that reached 80% of agreement are listed here, starting from the most important.

Aesthetics

Quality of life

Disability

Back Pain

Psychological well-being

Progression in adulthood

Breathing function

Scoliosis Cobb degrees

Needs of further treatments in adulthood

 

Table 5. Specific aims of conservative treatment during growth (Force of Evidence VI – Force of Recommandation C)

 

Cobb degrees at first evaluation

Adolescent Idiopathic Scoliosis

Infantile and Juvenile

Idiopathic Scoliosis

Up to 45°

Over 45°

Radiographic aims

Primary

Below 25°

Below 35°

Below 25°

Secondary

Below 35°

No progression

Below 50°

Main aims

Avoid surgery

Improve aesthetics and quality of life

Reduce disability and pain

Notes and definitions

·         Final results depend on the characteristics of the disease (progressive potential) and not only on the quality and quantity of treatment (that rely on  the action of the whole team: physician, orthotist, therapist, family and patient)

·         Aims of treatment: what treating team would like to achieve in front of a specific clinical situation.

·         Main aims: pursued in all cases beyond Cobb degrees results

·         Primary aims: pursued at start of treatment, but not possible in all cases

Secondary aims: to be pursued if primary aims are not achievable, but also secondary aims are not always possible

 


 

Table 6. Practical Approach Scheme (PAS) for an Evidence Based Clinical Practice approach to Idiopathic Scoliosis (Force of Evidence VI – Force of Recommandation B). For each single clinical situation reported in any single cell, a minimum and a maximum Force of treatment is listed. The graduation of Force of treatments have been reported in the Force of Treatments Scheme in Table 8. Consequently, all treatments included between the minimum and maximum can be considered for that specific clinical situation.

 

Modifiers

Range indication

Cobb degrees

0-10 + hump

11-15

16-20

21-25

26-30

31-35

36-40

41-45

46-50

Over 50

Infantile

 

Min

Ob6

Ob6

Ob3

SSB

SSB

SSB

SSB

SSB

PTRB

FTRB

Max

Ob3

Ob3

PTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

Su

Su

Juvenile

 

Min

Ob3

Ob3

Ob3

SSB

SSB

SSB

PTRB

PTRB

PTRB

FTRB

Max

PSE

PSE

PTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

Su

Su

Adolescent

Risser 0

Min

Ob6

Ob6

Ob3

PSE

PSE

SSB

PTRB

PTRB

PTRB

FTRB

Max

Ob3

PSE

PTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

Su

Su

Risser 1

Min

Ob6

Ob6

Ob3

PSE

PSE

SSB

PTRB

PTRB

PTRB

FTRB

Max

Ob3

PSE

PTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

Su

Su

Risser 2

Min

Ob8

Ob6

Ob3

PSE

PSE

SSB

SSB

SSB

SSB

FTRB

Max

Ob6

PSE

PTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

Su

Su

Risser 3

Min

Ob12

Ob6

Ob6

Ob6

PSE

SSB

SSB

SSB

SSB

FTRB

Max

Ob6

PSE

PTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

Su

Su

Risser 4

Min

No

Ob6

Ob6

Ob6

Ob6

Ob6

Ob6

Ob6

SSB

FTRB

Max

Ob12

PSE

PTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

Su

Su

Risser 4-5

Min

No

Ob6

Ob6

Ob6

Ob6

Ob6

Ob6

Ob6

SSB

FTRB

Max

Ob12

PSE

PTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

FTRB

Su

Su

Adult

No pain

Min

No

No

No

No

No

No

No

No

Ob12

Ob12

Max

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob6

Ob6

Chronic Pain

Min

No

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

Max

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

Su

Su

Su

Su

Su

Elderly

No pain

Min

No

No

No

No

No

No

No

No

Ob12

Ob12

Max

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob12

Ob6

Ob6

Chronic Pain

Min

No

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

Max

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

Su

Su

Decompensation

Min

No

No

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

PSE

Max

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

PTRB

Su

Su

Obs 36 / 12 / 8 / 6 / 4: Observation every 36 / 12 / 8 / 6 / 4 months; PSE: Physiotherapic Specific Exercises; NTRB: Night-time Rigid Bracing (8-12 hours); SIR: Inpatient rehabilitation ; SB: Soft bracing; PTRB: Part-Time Rigid Bracing (12-20 hours); FTRB: Full-time Rigid bracing (20-24 hours) or cast; Su: Surgery.  


 

Table 7. Force of Treatments Scheme (STS) (Force of Evidence V – Force of Recommandation B): it reports all the possible treatments that can be proposed for Idiopathic Scoliosis graduated from the less to the most demanding (both in terms of burden on the patient, and possible efficacy).

Min

Notes

0

Nothing

No

 

1

Observation every 36 months

Ob36

- Observation is clinical evaluation and not x-ray everytime

- X-rays are usually performed once every two clinical evaluations, unless otherwise justified in the opinion of a clinician specialized in conservative treatment of spinal deformities

2

Observation every 12 months

Ob12

3

Observation every 8 months

Ob8

4

Observation every 6 months

Ob6

5

Observation every 3 months

Ob3

6

Physiotherapic Specific Exercises (outpatient)

PSE

- The term “Physiotherapic” added to “Physiotherapic Specific Exercises” does not designate an exclusive professional proposing the exercises, but the general approach to the patient, that goes beyond the simple execution of exercises

- According to the actual evidence it is not possible to define which treatment is more effective than the others between PSE (#6) and PTRB (#10), consequently the progressive numbers should be regarded only as a tool to be applied to the Practical Approach table and not as a classification approved by SOSORT members

7

Night-time Rigid Bracing (8-12 hours)

NTRB

8

Inpatient rehabilitation

SIR

9

Specific Soft Bracing

SSB

10

Part-Time Rigid Bracing (12-20 hours)

PTRB

The use of a rigid brace always imply the associated use of Physiotherapic Specific Exercises

11

Full-time Rigid bracing (20-24 hours) or cast

FTRB

12

Surgery

Su

 

Max

 

 


 

Table 8. Force of Evidence of the approved Recommandations

 

I

II

III

IV

V

VI

Total

Bracing

0

0

2

7

8

3

20

Specific exercises to prevent scoliosis progression during growth

0

1

2

0

1

4

8

Specific exercises during brace treatment and surgical therapy

0

1

1

2

1

0

5

Other conservative treatments

0

0

0

0

1

2

3

Respiratory function and exercises

0

0

0

2

1

0

3

Sports activities

0

0

2

1

2

1

6

Assessment

0

0

0

8

12

0

20

Total

0

2

7

20

26

10

65

 

Table 9. Force of Recommandations

 

A

B

C

D

Total

Bracing

4

15

1

0

20

Specific exercises to prevent scoliosis progression during growth

0

8

0

0

8

Specific exercises during brace treatment and surgical therapy

0

5

0

0

5

Other conservative treatments

0

3

0

0

3

Respiratory function and exercises

0

3

0

0

3

Sports activities

0

4

2

0

6

Assessment

9

11

0

0

20

Total

13

49

3

0

65

 

 

Références

 

  1. 1.      Weiss H-R, Negrini S, Rigo M, Kotwicki T, Hawes M, Grivas T, Maruyama T, Landauer F, committee Sg: Indications for conservative management of scoliosis (guidelines). Scoliosis 2006, 1(1):5.

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  380. 380.     Weiss HR: Scoliosis: a journal dedicated to multidisciplinary research on prevention, control, and treatment of scoliosis and other spinal deformities. Scoliosis 2006, 1(1):1.

 

 


Auteurs : Dr Stefano Négrini & Jean Claude de Mauroy (Médecine Orthopédique) qui en a également assuré la traduction.

Cette page a été mise à jour pour la dernière fois le : 11 février 2012

"Conflit d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêts concernant les données diffusées publiées dans cette page"


 

 

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