Centre Européen de la Colonne Vertébrale - TELEMEDECINE Clinique du Parc - Lyon (France)
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L'ARTbrace est une Innovation Française, fruit de la Recherche Privée du Centre Européen de la Colonne Vertébrale et de la Société Lecante, développée sans aucune subvention publique et sans aucun lien commercial, dans le seul intérêt des patients. Bien au contraire, l'ARTbrace est remboursé 1200 € contre au moins 1900 € pour les autres corsets d'indication identique, il s'agit donc d'une perte pour l'appareilleur. Bien au contraire, s'agissant de Recherche Privée, l'ARTbrace est exclu de tous les concours régionaux et moyens de diffusion habituels et de promotion de l'innovation. Bien au contraire, c'est la Faculté de Pharmacie et non de Médecine qui assure l'enseignement dans le cadre du DU d'Orthopédie. Cette anaphore pourrait être poursuivie, mais elle masquerait toutes les bonnes volontés qui nous ont aidé : La direction de la Clinique du Parc, les médecins responsables de l'Appareillage à la Caisse Régionale, les 6000 médecins traitants qui nous font confiance et apprécient la qualité du traitement, le Palais des Congrès de Lyon qui a assuré la diffusion internationale en mai 2017 et surtout les patients scoliotiques représentés par l'Association Scoliose et Partage. Souhaitons que le bon sens permette prochainement à tous les français de bénéficier de ces innovations.
La réalisation de L’ARTbrace repose sur plusieurs innovations fondamentales que l’on peut regrouper en 9 chapitres.
Le premier chapitre concerne
l’asymétrie. Contrairement aux autres corsets asymétriques qui agissent pas
appuis et contre-appuis (PUSH), l’asymétrie de l’ARTbrace agit principalement
par l’intermédiaire du « porter d’enfant » ou (PULL)
De plus, au cours de la
Rachimétrie Informatisée régionale, c’est l’enfant lui même qui réalise
l’asymétrie en fonction de la flexibilité du rachis. Jusqu’à présent,
l’asymétrie était arbitraire.
Le polycarbonate de 5 mm
était déjà utilisé en Italie depuis 10 ans pour remplacer le plâtre selon le
principe du « Push », sans asymétrie externe et avec pelotes internes.
La rachimétrie informatisée
régionale reprend le correction par blocs de Katerina Schroth.
A noter, qu’il y a 200 ans,
la méthode dite de Schroth qui est la plus diffusée au niveau mondial était déjà
pratiquée à Lyon.
En 1970 et jusqu’à nos jours, l’asymétrie caractéristique du corset de Chêneau n’était possible que sur le polyéthylène, compte tenu du caractère arbitraire de l’asymétrie.
L ’asymétrie par « PULL »
est du type « baby lift », il n’y a pas réellement de « PUSH », Nous verrons que
l’ARTbrace réalise un Soft Contact.
Le troisième chapitre est
celui de la TORSION. L’ARTbrace est le seul corset long adapté à la détorsion du
rachis.
La très haute rigidité du
polycarbonate rend impossible la déformation dans le plan frontal et dans le
plan sagittal. La seule mobilité a lieu dans le plan horizontal facilitant la
detorsion. Elle est liée à l’interface metal-polycarbonate au niveau des
charnières postérieures.
Si le polycarbonate est 25
fois plus résistant que le polyacrylate, il n’en est pas de même de la dureté,
ce qui explique la bonne tolérance de cette orthèse par les patients.
L’ARTbrace reste un corset
lyonnais, c’est-à-dire transparent et réglable.
Le troisième chapitre est
celui de la TORSION. L’ARTbrace est le seul corset long adapté à la détorsion du
rachis.
Un système 3 points (appui et 2 contre appuis) fonctionne dans un plan. Il est impossible de reconstituer ou de modifier un volume à partir d’un ou même plusieurs plans.
Le passage de la géométrie
plane à la géométrie volumique des solides est la caractéristique majeure de
l’ARTbrace.
Tous les corsets, y compris
l’ancien corset lyonnais fonctionnaient selon des systèmes 3 points c’est-à-dire
en géométrie plane. Il était possible de focaliser la correction sur la vertèbre
apicale. Une certaine dérotation mesurée au torsiomètre de Perdriolle sur la
vertèbre apicale était constatée. L’ARTbrace réalise au contraire une détorsion
globale de toutes les vertèbres incluses dans la courbure.
La détorsion nécessite deux
points fixes aux deux extrémités de la courbure et un mouvement de dévrillage
intermédiaire. L’ARTbrace est le seul corset à stabilisation haute
sous-axillaire. Deux mécanismes géométrique et mécanique vont favoriser cette
détorsion.
La détorsion s’effectue
selon le mécanisme de la clé et du boulon
Le premier mécanisme de
détorsion est la détorsion géométrique, c’est-à-dire une élongation par
translation le long de l’axe vertical en sens inverse de la
compression-flambage.
Le concept du porter
d’enfant ou “baby lift” est la caractéristique majeure de l’ARTbrace. La prise
sous axillaire réalise l’extension, première étape de la detorsion.
Le second mécanisme est la
détorsion mécanique qui s’effectue par l’ensemble de la surface externe du
thorax. Le corset va corriger la déformation thoracique et l’asymétrie du pli de
la taille, mais surtout déplacer les volumes.
Pour mieux comprendre, nous
pouvons illustrer par le concept de l’effet Pringle qui est également une
paraboloïde hyperbolique. Au simple Pringle s’associe la detorsion mécanique.
Dans la scoliose, ce n’est
pas seulement, l’axe vertébral qui est dévié et déformé, mais le bassin, le pli
de la taille, la cage thoracique et la ceinture scapulaire. La chirurgie agit
uniquement sur l’axe vertébral, le traitement conservateur agit sur l’ensemble
du tronc. C’est par l’intermédiaire de la surface externe du tronc que
s’effectue la détorsion mécanique.
Il n’y a habituellement pas
de pelote dans l’ARTbrace. La surface est lisse. L’enfant peut glisser dans le
corset qui est donc un système dynamique.
Le polycarbonate réalise une sorte
d’exoquelette en sens inverse de la colonne torse scoliotique.
EOS 3D nous fournit les 17
rotations segmentaires au niveau thoracique et lombaire. La torsion est la
moyenne de ces 17 rotations segmentaires. Nous pouvons ainsi calculer la
détorsion obtenue par le corset.
Nous avons calculé cette détorsion dans 20 cas où la correction frontale était de plus de 80%. Nous l’avons mesuré à 50 %.
L’ ARTbrace est le seul
corset correcteur pour les scolioses de l’adulte. Cette patiente à été opérée il
y a 28 ans à l’âge de 22 ans. La décompensation est récente avec douleurs et
déséquilibre depuis 1 an. Elle ne souhaitait pas la reprise chirurgicale pour
des raisons personnelles. La nuit après la livraison du corset, la douleur a
disparu et au contrôle, nous constatons une amélioration des paramètres
frontaux.
Mais c’est surtout dans le
plan sagittal que le résultat est le plus surprenant avec impression d’une
diminution de la cyphose thoraco-lombaire dans la zone arthrodésée.
Le calcul des rotations en
EOS 3D montre qu’il existe sans doute une pseudarthrose minime aux extrémités,
mais nous constatons sur l’ensemble de la courbure scoliotique une dérotation
identique légèrement supérieure à 20°. C’est cette détorsion globale qui
entraine la zone arthrodésée et modifie la projection dans le plan sagittal.
Le quatrième chapitre
concerne le moulage régional par blocs. Cette innovation majeure a été abordée
dans un chapitre spécifique.
Le premier élément est la
notion d’équipe qui pour la première fois peut se traduire dans la réalisation
de l’orthèse. C’était le médecin qui réalisait le plâtre. Il est souhaitable que
ce soit le médecin ou le kinésithérapeute qui positionne le patient pour chacune
des trois rachimétries informatisées qui constituent un plâtre digital. Un
programme spécifique peut être réalisé par le kinésithérapeute pour préparer
l’enfant. Dans un second temps, à partir des 3 rachimétries informatisées,
l’appareilleur va réaliser le moulage digital par superposition.
La correction est contrôlée
et effectuée dans les deux plans frontaux et sagittaux. La détorsion s’effectue
automatiquement selon la loi des mouvements couplés. Pour obtenir une détorsion,
il faut que le plan sagittal soit neutre en position physiologique, c’est-à-dire
que les vertèbres soient en équilibre isostatique.
L’actuel président de la SRS,
le Pr Kenneth Cheung a également travaillé sur les mouvements couplés lors de la
chirurgie.
Lors du premier moulage, il
n’y a pas de détorsion.
Lors du second moulage de la
région lombaire, on note une légère détorsion entre les ceintures scapulaires et
pelviennes.
Lors du troisième moulage de
la région thoracique, cette détorsion s’accentue.
Dans cet exemple du cas n°
90 qui illustrait la première publication de 2014, l’angulation initiale était
de 39° avec ATR de 17°. La correction dans le plan frontal est excellente et
dans le plan sagittal, on note une nette amelioration du dos plat. A noter
également la modification thoracique volumique.
Sous EOS 3D, la
représentation vectorielle dans un plan horizontal confirme la détorsion
Ici l’aspect clinique en
corset
En fin de traitement à
Risser 5 et après 2 ans de corset, l’angulation finale est de 13°.
Ici l’aspect Clinique en fin
de traitement et après 6 mois de port nocturne. L’ATR est inférieur à 10°
Le cinquième chapitre
concerne la superposition des 3 rachimétries informatisées ou « processing ».
Elle est réalisée par l’appareilleur.
A la base, la scoliose est
une déviation tridimensionnelle du rachis ou colonne torse, comme cette colonne
du temple de Jérusalem..
La définition mathématique
de la colonne torse est une hélicoïde cerclée à cercle générateur horizontal
selon le mathématicien Robert Ferréol.
L’avantage est que le plan
de coupe est horizontal, ce qui facilite la superposition dans le plan frontal
La même procédure s’applique
dans le plan sagittal
Le sixième chapitre concerne le remodelage de
la vertèbre apicale.
Nous connaissons le cercle vicieux décrit par Ian Stokes. L’asymétrie des pressions au niveau de la vertèbre apicale limite la croissance de la concavité et augmente automatiquement l’angulation.
La réharmonisation des
pressions nécessite :
Clin note que pour
rééquilibrer les pressions au niveau de la vertèbre apicale, il faut une
correction moyenne en corset de plus de 48 % en moyenne. Seule l’ARTbrace permet
et même dépasse largement cette correction. Il confirme par ailleurs qu’il
existe une corrélation entre la correction initiale en corset et le résultat
final du traitement.
Le 3 octobre 2016 sur 721
patients, la correction moyenne était de 69,4 %
L’objectif est donc
d’inverser le cercle vicieux pour en faire un cercle vertueux.
Dans cet autre exemple nous
voyons bien le déplacement des volumes et la restitution d’une cage thoracique
physiologique
En cours de traitement, nous
constatons même une inversion de la courbure.
Le septième chapitre concerne
l’amélioration du plan sagittal en ARTbrace.
Le blocage dans le plan sagittal
avec restitution d'une cyphose thoracique et d'une lordose lombaire favorise la
détorsion et complète le « PULL ». Les mouvements couplés ne sont pas
satisfaisants si la statique sagittale n’est pas proche de la physiologie.
Plus récemment EOS confirme
l’accentuation du dos plat en orthèse pour les anciens systèmes,
Au contraire en ARTbrace, le
dos plat est amélioré, grâce au moulage régional par bloc.
Dans ce cas, l’amélioration
initiale se poursuit également en cyphose et en lordose, il persiste toutefois
une antéversion pelvienne.
Le huitième chapitre
concerne la classification qui est un élément majeur des corsets Chêneau. Cette
classification a été bien été codifiée par Manuel Rigo.
Il est très difficile de
classer les scolioses, car elles sont toutes différentes. Aucune classification
ne peut répondre à la totalité des situations. Il existe au moins 9 types de
Chêneau en fonction des 9 principaux groupes. Pour la réalisation de l’ARTbrace
nous n’avons que deux protocoles en fonction d’une courbure unique ou de deux
courbures. Par contre c’est lors du moulage régional avec une infinité de
combinaisons dans la correction frontale et sagittale que va s’effectuer
l’adaptation précise du corset à chaque scoliose.
Pour l’ARTbrace, les deux
protocoles sont adaptés à une courbure unique ou à deux courbures pour la
scoliose double majeure.
Le neuvième chapitre
concerne l’expansion thoracique en ARTbrace
La recommandation 17 de la
SOSORT insiste sur cet aspect. Tous les corsets sauf le Milwaukee limitent
l’expansion thoracique. Il est faux de dire que la fonction respiratoire se
normalisera à la fin du traitement. Certes la kinésithérapie spécifique peut
améliorer la situation, mais mieux vaut préférer un corset restreignant le moins
possible, la capacité vitale.
Quatre éléments facilitent
la respiration :
Les corsets asymétriques
réduisent moins la capacité vitale que les symétriques du fait de l’expansion
dans les concavités. Nous voyons ici l’expansion lors des mouvements
respiratoires.
L’une des caractéristiques
de l’ARTbrace est le baby lift qui libère la partie antérieure sterno-costale.
Nous voyons ici l’intérêt de détacher le scratch supérieur pour faciliter la
réduction. La spirométrie sera réalisée en détachant le scratch supérieur.
Les tests spirométriques ont
été réalisés à l’aide du SP10 Contec.
La capacité vitale forcée
n’est réduite que de 7 %, ce qui est le chiffre le plus bas publié à ce jour.
Les autres paramètres FEV1 et Peak flow ne sont pas significativement modifiés.
En plâtre, la réduction
immédiate de la capacité vitale était de 37%, améliorée secondairement par la
kinésithérapie. La différence est donc majeure avec l’ARTbrace.
En corset, la limitation
varie de 22 à 14 % selon les publications internationales.
Du plâtre à l’ARTbrace,
l’amélioration des paramètres respiratoires est significative.
En conclusion, la somme des innovations est telle que l’on peut parler de révolution dans le domaine de l’appareillage des scolioses. Les résultats vont confirmer ces concepts théoriques avec une correction en corset qui plafonnait à 40 % lors de ces dernières 50 années et qui passe actuellement à 70 % en moyenne.
Auteur : Dr Jean Claude de Mauroy (Médecine Orthopédique) Cette page a été mise à jour pour la dernière fois le : 6 octobre 2017 "Conflit d’intérêts : Le Dr Jean Claude de Mauroy est co-inventeur du nouveau corset ARTbrace" |
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