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- âge supérieur à 70 ans sans antécédent lombalgique et inférieur à 20 ans
- survenue très brusque de la douleur évoquant un tassement
- ou début progressif, insidieux
- douleurs nocturnes tenaces, intenses s'aggravant progressivement
- contexte fébrile
- altération de l'état général ( amaigrissement, anorexie, asthénie)
- antécédents de maladie cancéreuse (bronchique, prostate, rein, sein,
testicule)
- douleurs ne cédant pas aux traitements ou s'aggravant malgré eux.
- localisation lombaire haute atypique
- très forte raideur du rachis lombaire à l'examen
- ici un neurinome intra-rachidien.
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Les diagnostics habituels :
- lombalgies tumorales malignes : myélome, métastase
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- lombalgies tumorales bénignes : neurinomes, méningiomes, ci dessus, un
exemple de kyste arachnoïdien...
- lombalgies infectieuses : spondylodiscites
- lombalgies inflammatoires : spondylarthrite ankylosante
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2 - Eliminer la lombo-sciatique
- elle est habituellement d'origine radiculaire
- elle peut être référée ou pseudo radiculaire par phénomène
de convergence médullaire (type douleur du bras de l'infarctus du myocarde)
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On distingue :
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la hernie
paramédiane, les racines nerveuses sont protégées par le ligament
vertébral postérieur
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la hernie
foraminale qui comprime directement la racine dans le trou de conjugaison
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la hernie
migrée avec déplacement dans un plan sagittal (visible sur le scanner ou
la résonnance magnétique nucléaire de profil)
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la hernie
exclue ou « séquestrée », hernie ayant perdue le contact anatomique avec
le disque.
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3 - Rechercher une étiologie (10 %)
Pathologies associées à la lombalgie
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Anomalie rachidienne congénitale et lombalgies
La fréquence des anomalies transitionnelles (7% dans la
population générale) est deux fois plus élevée chez les lombo-sciatalgiques.
Elles représentent un facteur de risque lorsqu’elles sont asymétriques.
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Maladie de Scheuermann et lombalgies
La dystrophie rachidienne de croissance est 2 fois plus
fréquentes chez les lombalgiques que dans une population normale. Elles ne sont
significatives que lorsqu’elles concernent la charnière thoracolombaire.
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Inégalité de longueur des membres inférieurs
Une inégalité de plus de 2 centimètres entraîne 2
fois plus de lombalgies à l'âge adulte lorsqu'elle n'a pas été compensée à
maturité osseuse. (statistique des compagnies d'assurance américaine)
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Anomalies d'inclinaison de la base sacrée
La base sacrée
est en moyenne inclinée à 37° sur
l'horizontale. Lorsque cette inclinaison diminue, on constate une lordose
lombaire et une cyphose thoraco-lombaire. Si l'angulation est inférieure à 25°,
il existe deux fois plus de lombalgies à l'âge adulte.
La spondylolyse est une fracture de fatigue de l’isthme
inter vertébral. Elle survient habituellement chez les sportifs où l’on évoque
un mécanisme d’hyper lordose et de micro traumatismes répétés. L’épisode initial
est souvent douloureux.
Chez l’adulte il existe un spondylolisthésis dégénératif
par diminution de hauteur du disque provoquant un léger décalage.
La symptomatologie douloureuse est de type mixte (discal
antérieur et surcharge articulaire postérieur).
Le spondylolisthésis et à fortiori la spondylolyse ne sont
pas plus fréquent chez les lombalgiques que dans un groupe témoin. On peut
mesure l’angle d’incidence ilio lombaire qui lorsqu’il est très augmenté peut
favoriser une surcharge postérieure.
Le spondylolisthésis dégénératif est un glissement
sans lyse isthmique, lié à la diminution brusque de hauteur du disque
intervertébral et d'une arthrose postérieure. Il existe souvent une sténose
canalaire à ce niveau.
 Chez les scolioses lombaires de l'adulte, la lombalgie
n’est pas plus fréquente que dans la population générale. Il existe toutefois
une complication spécifique : la dislocation rotatoire qui peut justifier un
traitement orthopédique conservateur que chirurgical.
Dans notre expérience la surcharge pondérale n’est pas un
facteur direct de risque de lombalgies, toutefois ces patients pratiquent moins
d’activité physique et l’insuffisance de la musculature peut parfois favoriser
les lombalgies. Le syndrome trophostatique de la ménopause associant
insuffisance musculaire, attitude hyperlordotique, obésité et lombalgie.
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Ostéoporose et lombalgies
Un tassement vertébral chez la femme après 60 ans peut être
responsable de lombalgies aiguës et justifier un traitement orthopédique.
Les dimensions sagittales et transversales du canal sont
rétrécies (moins de 10 mm). Ce retentissement peut retentir sur les racines
nerveuses. Certaines chondrodystrophies telles que l'achondroplasie
s'accompagnent habituellement d'un canal lombaire étroit.
La symptomatologie comporte :
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une sciatique souvent bilatérale,
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une claudication intermittente avec limitation du
périmètre de marche
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des radiculalgies de repos, le plus souvent nocturnes.
A l'examen clinique, on retrouve une douleur à l'extension
lombaire
L'existence de signes périnéaux (incontinence,
hypoesthésie) est un facteur de gravité
Le traitement est le plus souvent chirurgical
(recalibration canalaire). Cette intervention est réalisée de préférence après
55 ans.
La chirurgie entraîne une
cicatrice fibreuse parfois appeler fibrose post-opératoire bien visible sur
l’imagerie. La corrélation avec la clinique est très discutable. Elle provoque
souvent des ré interventions chez environ 15% des patients opérés, les ré
interventions étant peu efficaces.
Comme pour la lombalgie
chronique les facteurs socioprofessionnels sont prédominants et l’image
radiologique va définitivement les fixer dans la sinistrose. L’intensité de la
fibrose cicatricielle n’est corrélée ni à la clinique ni à la persistance des
douleurs.
La douleur post-opératoire est
une douleur neuropathique liée à la dégénérescence wallérienne des fibres
myéliniques radiculaires, cette dégénérescence est due à l’atteinte des
vaisseaux vascularisant la gaine de myéline des racines.
Le traumatisme chirurgical peut
précipiter ce phénomène.
Le retard d’apparition des
douleurs après chirurgie est lié à ce phénomène progressif lent après agression
vasculaire chimique et physique.
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Spondylodiscite post opératoire
Très à la mode avec
mycobactérium xénopi, environ 2% des rachis opérés, outre l’état général avec
fièvre, lombalgies et vitesse de sédimentation élevée, on constate un pincement
discal et une érosion des plateaux vertébraux sur les clichés simples, un œdème
des plateaux vertébraux à la résonance magnétique.
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4 - Diagnostic différentiel
- maladies digestives (ulcère gastro-duodénal, pancréatite, colite,
diverticulose, cancer colique)
- maladies rétropéritonéales (colique néphritique, fibrose, anévrisme de
l'aorte)
- maladies pelviennes (douleurs menstruelles, endométriose, fibrome,
grossesse)
- maladies ostéo-articulaires (sacro-iléite, coxopathies)

Auteur :
Dr Jean Claude de Mauroy (Médecine Orthopédique), Dr Pascal Coche (rhumatologue)
Cette page a
été mise à jour pour la dernière fois le : 27 janvier 2011
"Conflit d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêts
concernant les données diffusées publiées dans cette page"
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