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Clinique du Parc - Lyon (France)    Clinique

Serre Che 2015

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F.A.Q. Lombalgie
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Au cours de ces dernières années, la radiologie et notamment scanner et IRM semblent avoir remplacés l'examen clinique. Le patient qui nous tend d'emblée ces images ne s'y trompe pas. Il ne vient pas pour une lombo-sciatique, mais pour une "hernie discale". Le terme étant d'ailleurs générique, alors que pour un orthopédiste, la hernie discale correspond à un "pneu éclaté", ce qui est rarement le cas.

Cette attitude est logique, car il faut bien dire que l'examen clinique n'est pas très fiable dans la validation d'une instabilité lombo-sacrée, ce qui explique sans doute que la lombalgie reste la première cause d'invalidité avant 45 ans.

Avant 45 ans, l'origine mécanique traumatique est la plus fréquente ; on peut difficilement invoquer la dégénérescence... C'est la meilleure indication de traitement orthopédique conservateur.


 La lombalgie aiguë mécanique d'origine discale antérieure

  • âge jeune
  • impulsion douloureuse à la toux ou à l'éternuement
  • survenue à l'occasion d'un effort le plus souvent banal
  • raideur matinale s'améliorant avec le mouvement, retrouvée à l'examen clinique
  • douleur centrale
  • sciatique
  • douleur en flexion
  • voir entorse discale, lumbago, insuffisance discale, inflammation discale

 La lombo-sciatique aiguë d'origine discale

  • hernie discale comprimant directement la racine nerveuse.
  • survient entre 35 et 45 ans
  • facteur traumatique ou micro traumatique déclenchant
  • la hernie discale chirurgicale ne représente que 2 % des lombalgies

Quelques tableaux cliniques particuliers

Le dysfonctionnement :

Cliniquement il s’agit d’une irrégularité du mouvement lors de la flexion du tronc en avant, soit inflexion latérale, soit ressaut à une certaine angulation de flexion.  Il peut s’agir d’un dysfonctionnement antérieur : anomalie de déplacement du nucléus, hernie discale ou postérieur par asymétrie des tensions musculo ligamentaires.

       Cette patient présente une importante limitation de la flexion antérieure du tronc et une inflexion du rachis lombaire vers la gauche.

   L'IRM confirme l'existence d'une discopathie L5-S1 avec hernie médiane L5-S1

 

La déstabilisation :

C’est la conséquence d’un désordre anatomique mis en évidence par la clinique et l’imagerie  avec perte permanente ou épisodique des rapports anatomiques normaux entre deux ou plusieurs vertèbres. Les tableaux les plus fréquents sont la dislocation rotatoire des scolioses, le rétrolisthésis d’une cyphose thoraco-lombaire ou un spondylolisthésis de la charnière lombosacrée.

      Habituellement, ces modifications sont rapides. Voici la radiographie de ce même patient 9 ans auparavant :

  On ne note qu'une légère rotation au niveau de la charnière thoraco-lombaire.


  •  La lombalgie aiguë dégénérative d'origine postérieure

    • sujet âgé (plus de 65 ans)
    • soulagement en décubitus
    • amplitudes de mobilité normales

  •  La lombalgie chronique invalidante (5% des lombalgies, mais 3/4 des sommes dépensées)

    • douleurs évoluant depuis plus de 6 mois
    • augmentées à l'effort, soulagées par le décubitus
    • arrêt de travail et situation d'échec
    • bilan clinique et imagerie négatives
    • pas de soulagement par les traitements classiques
    • mobilisation du rachis impossible
    • hyperesthésie diffuse à l'examen

    Les facteurs de risque ne sont pas liés à la lombalgie, mais à la psychologie du patient et à son environnement socioprofessionnel et familial.

     

    • facteurs professionnels : faible qualification, conflit
    • facteurs sociaux : faible niveau, solitude, âge
    • facteurs psychologiques : anxiété, stress, dépression, patient handicapé...
    • facteurs médico-légaux : accident du travail, assurance

Les facteurs de risque de chronicité


 - accident du travail,
 - facteur médico-légal,  assurance
 - facteur professionnel : faible qualification, conflit
 - statut familial : divorce, veuvage, solitude
 - facteurs personnels : tabagisme, alcoolisme, prise de tranquillisants
 - antécédents de chirurgie lombaire,
 - faible niveau culturel, difficultés linguistiques
 - âge 35 - 45 ans,

Les non facteurs de risque


 - facteurs anthropométriques (obésité),
 - anomalies rachidiennes congénitales (anomalies transitionnelles lombo-sacrées, spina bifida)
 - anomalies rachidiennes acquises (Scheuermann, spondylolisthésis, scoliose)
 - arthrose lombaire


 



Auteur : Dr Jean Claude de Mauroy (Médecine Orthopédique), Dr Sam Charhon (rhumatologue)

Cette page a été mise à jour pour la dernière fois le : 1er février 2013

"Conflit d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêts concernant les données diffusées publiées dans cette page"


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