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Clinique du Parc - Lyon (France)    Bonnes questions

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Dossier réalisé par Régis de Closets, Vincent olivier, et Géraldine Zamanski.

L'Express aide les patients à poser les bonnes questions avant une hospitalisation, notamment pour intervention chirurgicale.

... Faire mieux sans dépenser plus

... L'ère du patient soumis a vécu

...La guide du futur opéré : toutes les questions à poser

 

 

Nous avons essayé de répondre dans notre domaine aux différentes questions posées dans cet article.


LE GUIDE DU PATIENT 

TOUTES LES QUESTIONS A POSER

 

Quelle que soit l’intervention, le patient est confronté à de nombreuses interrogations qu’en pratique il n’ose pas toujours poser :

Dois-je me faire opérer et si oui, quand, où, par qui ?

Le patient est souvent en situation de faiblesse par rapport au médecin expert.

Pour établir une relation de confiance indispensable voici la liste des bonnes questions à se poser et à poser au médecin.

 1-   Diagnostic 

L’intervention envisagée est-elle absolument nécessaire, peut-on l’éviter, peut-on la retarder ?

Tout entretien avec un chirurgien devrait commencer par cette question qui n’a rien d’anodin et peut éviter un passage par le bloc opératoire, notamment dans le mal du dos.

Dans ce domaine, la chirurgie devrait être l’exception en particulier pour une réintervention. Même si l’imagerie montre une hernie discale, bien se souvenir que sur 100 personnes prises au hasard on retrouve une vingtaines d’images de hernies discales totalement indolores. 

Si l’on cherche à tout prix quelque chose à opérer on trouve toujours, mais la « hernie coupable » risque fort d’être innocente.  Même en cas de crise de sciatique aiguë il faut tout faire pour éviter l’opération et en pratique seules les sciatiques entraînant des troubles de la fonction urinaire justifient une intervention urgente.

Le bon parcours commence par le cabinet du médecin généraliste et du rhumatologue qui guérissent 80% des sciatiques. Si la douleur persiste après deux mois, on peut recourir au traitement orthopédique conservateur avec lombostat plâtré test. Ce n’est qu’en l’absence d’amélioration des douleurs sous plâtre que l’on pourra être amené à envisager la chirurgie. La patience reste un élément fondamental du traitement. Opérer trop tôt c’est perdre une arme thérapeutique pour les années suivantes, car en matière de colonne vertébrale la ré-intervention provoque la plupart du temps une cicatrisation douloureuse par elle-même.

 2 - Décision

La qualité d’un service dépend d’un travail d’équipe effectué par les différents spécialistes concernés.

Dans votre établissement, qu’en est-il de la qualité ?         Décidez-vous tout seul ?

Le chirurgien isolé tend à disparaître, il devient actuellement un chef d’orchestre qui coordonne l’équipe et partage la décision avec les différents experts. La cohésion du service compte autant que l’excellence du praticien.

Le patient doit se renseigner sur les réseaux de soins mis en place. La Clinique du Parc est le premier établissement hospitalier Rhône-Alpes accrédité par l'ANAES.

Le Centre Européen de la Colonne Vertébrale met  à la disposition du patient une équipe comportant :

-         4 chirurgiens spécialisés dans le traitement des affections vertébrales,

-         1 médecin spécialisé dans les traitements orthopédiques conservateurs,

-         3 rhumatologues,

-         2 médecins pratiquant les manipulations vertébrales,

-         2 médecins spécialisés dans la médecine du sport,

-         2 médecins spécialisés en imagerie vertébrale.

3 – Information

On dit qu’il faut toujours prendre un second avis.

Y êtes-vous favorable ou non, où puis-je trouver des informations fiables ?

Un second avis n’est pas nécessaire pour les opérations standard telle que l’appendicite, il est conseillé en orthopédie.

Certains praticiens sont spécialisés dans les traitements conservateurs et intégrés aux équipes chirurgicales. Ils peuvent fournir un avis objectif.

Certaines équipes ne comportent que des chirurgiens et ne pratiquent pas ces méthodes conservatrices.

Internet peut offrir un premier recours y compris la visualisation des interventions chirurgicales.

 4 – Compétence

Dans de nombreuses spécialités les experts recommandent d’effectuer un nombre minimal d’interventions par an.

Etes vous au-dessus ou au-dessous de ce seuil ?

Le système de soin français reste l'un des plus opaque dès qu’il s’agit d’évaluation.

En général, il est impossible de connaître le volume d’activité d’un praticien et de savoir s’il est formé aux dernières techniques en date. Dans le secteur public, le patient n’a même pas la garantie que le chirurgien qu’il rencontre sera celui qui l’opérera.

En Belgique, un simple clic sur Internet suffit pour consulter le curriculum vitae du spécialiste auquel l’on s’adresse avec le détail des formations continues suivies.

Même si la confiance et la bonne entente entre un médecin et son patient valent souvent autant que l’excellence, il n’en reste pas moins que en orthopédie la médecine de spécialité reste préférable à la médecine de proximité.

La France est un petit pays qui se traverse facilement en TGV, et il ne faut pas hésiter à faire quelques kilomètres pour voir le bon praticien.

Dans le domaine du rachis, seule la spécialisation et le travail en équipe offrent au patient, l'éventail le plus large des traitements disponibles pratiqués par des praticiens compétents.

 5 – Echec

Les médecins disent que le risque zéro n’existe pas.

Mais dans mon cas, le risque est-il selon vous très élevé ou plutôt faible ?

Un geste thérapeutique n’est jamais une formalité. Le simple séjour à l’hôpital comporte par lui-même des risques notamment infectieux.

Les échecs existent. Ils sont toujours très mal vécus par les patients pour qui le pourcentage annoncé initialement ne veut plus rien dire. Par exemple en cas de hernie discale, quelque soit l’expertise du chirurgien, 15% des sciatiques persistent à la sortie du bloc opératoire.  Chaque fois que l’on touche à une articulation il peut y avoir perte de mobilité, et les mêmes causes produisant les mêmes effets, la récidive est fréquente. De même ce n’est jamais un seul disque qui est lésé, et une décompensation à un étage sus ou sous jacent est fréquente.

La chirurgie du rachis est rarement fonctionnelle. La colonne est un flexible qui est fait pour bouger et non pour être bloqué. Les disques sont des amortisseurs, mais mieux vaut un amortisseur usé que pas d’amortisseur du tout.

 

         6 – Anesthésie

J’ai peur de l’anesthésie générale et je préfèrerai  l’éviter. Est-ce possible ?

Au niveau du rachis, l’anesthésie reste le plus souvent générale avec les petits inconvénients tels que nausées, vomissements, troubles de la mémoire…

 7 – Douleur

Sans être particulièrement douillet j’ai peur de la douleur. Pouvez-vous me garantir que je n’aurai mal ni pendant, ni après l’intervention ?

 Même s’il est impossible de répondre oui à cette question, la douleur est un élément fondamental de la prise en charge du patient pour l’ensemble de l’équipe. L’absence de douleur favorise la rééducation et accélère la récupération fonctionnelle. En pratique, il faut bien se souvenir que la douleur est un mécanisme naturel de protection et en dehors de la phase aiguë, l’abus d’antalgiques correspond à une conduite sans ceinture de sécurité. Les antalgiques ont des effets secondaires et peuvent entraîner une dépendance nuisible. Au niveau du rachis, la réalisation d’un corset plâtré correcteur avec étirement des structures péri-vertébrales provoque initialement des douleurs, qui réagissent mal aux antalgiques majeurs tels que la morphine. Habituellement, ces douleurs s’améliorent après la première « nuit blanche ».

 

             8 – Alternative

J’envisageais sans appréhension une intervention et voilà que vous me déconseillez la chirurgie, pourquoi ?

Dans le domaine de la scoliose les aspects orthopédiques, esthétiques et douloureux sont souvent intriqués. Une scoliose inesthétique et douloureuse peut être parfaitement stable et dans ce cas la chirurgie risque de rajouter une cicatrice inesthétique à la gibbosité et surtout l’arthrodèse peut accentuer les douleurs en même temps que la rigidité limite l’activité fonctionnelle.

Pour choisir avec un patient une date d’intervention il faut 5 minutes. Pour le convaincre de ne pas se faire opérer il faut au moins ½ heure.

La chirurgie ne peut pas tout réparer ni venir à bout de toutes les douleurs.

Il faut au moins prendre le temps d’engager d’autres traitements avant d’intervenir.

Il est difficile de se voir refuser une « méthode miracle » qui résoudrait tout, mais cet a priori est le signe d’un interlocuteur de qualité.

Certains professionnels résument la situation par une devinette : « connaissez-vous la différence entre Dieu et un chirurgien ? Dieu lui, ne se prend pas pour un chirurgien »

 

          9 – Ambulatoire

 Je ne souhaite pas rester trop longtemps à l’hôpital, et j’aimerais en sortir le jour même. Est-ce possible ?

 Eviter l’hospitalisation notamment pour les traitements orthopédiques conservateurs est une priorité mais nécessite une structure spécifique au sein de l’hôpital et parfaitement adaptée aux gestes thérapeutiques (salle de séchage du plâtre, matelas d’eau pour éviter la déformation durant le séchage, système de déshumidification …)

Le risque infectieux est toujours moins important à domicile qu’à l’hôpital.

 

             10 – Infection

On parle beaucoup actuellement des infections nosocomiales contractées à l’hôpital, votre service lutte –t-il  efficacement contre ces infections ? et puis-je être sûre de ne pas en être victime ?

 A la Clinique du Parc toutes les précautions sont prises, contrôle régulier des climatisations et désinfection régulière du service.

 

            11 – Séquelles

Les conséquences d’une intervention se font parfois sentir longtemps après la sortie de l’hôpital. Est-ce que j’aurai la même vie qu’avant ? Et quand pourrais-je me sentir guéri ?

Cet un effet pervers des progrès accomplis, les interventions plus efficaces et moins traumatisantes s’oublient et le patient ressent moins le besoin de changer son mode de vie.

Même si la sciatique est soulagée après l’intervention, le disque intervertébral a été fragilisé et seule une économie du rachis et une bonne qualité de la musculature permettront d’éviter les récidives.

 

            12 – Relations humaines

Les médecins ont trop souvent tendance à négliger leurs patients après l’intervention. Quelle sera votre attitude ?

Débordés par des plannings surchargés, sollicités par des tâches toujours plus nombreuses, les chirurgiens peinent souvent à assurer un bon suivi.

Dans le domaine du rachis, la colonne est en évolution permanente, il est indispensable que le médecin qui a réalisé le traitement orthopédique continue à suivre le patient même à l’âge adulte. Ceci n’est pas facilité par le clivage hospitalier entre orthopédie pédiatrique et adulte.

Une structure de reconvocation automatique par ordinateur est indispensable car il est difficile  de gérer soit même une reconvocation tous les 5 ans.

Cette gestion permet d’éviter des consultations inutiles et toujours onéreuses du fait de la radiographie, et inversement permet d’éviter une évolution indolore de la pathologie vertébrale.

 


Synthèse : Dr Jean Claude de Mauroy (Médecine Orthopédique)

Cette page a été mise à jour pour la dernière fois le : 27 janvier 2011

"Conflit d’intérêts : l’auteur n’a pas transmis de conflit d’intérêts concernant les données diffusées publiées dans cette page"


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